Un comité sur le nourrissage de chevreuils ?
Publié le 6 mai 2019 à 15:46, modifié le 6 mai 2019 à 15:46
Par: CIMTCHAU

Des citoyens d’Edmundston estiment que la ville devrait réviser son interdiction de nourrir les cerfs de Virginie émise l’automne dernier. Jules Picard et Ronald Bonenfant croient que le nourrissage peut être bénéfique s’il est bien fait. Ils espèrent créer un comité qui régirait la pratique, principalement dans le secteur de la rivière Iroquois.
Si les chevreuils réussissent à survivre au Madawaska, c’est à cause du nourrissage. C’est du moins ce qu’affirment ces deux citoyens d’Edmundston qui veulent encourager cette pratique.
«On s’est aperçu qu’on pouvait empêcher peut être que 40% de la population des cerfs en meurent. Parce que l’hiver, lorsque la famine frappe dans le Nord, on peut avoir 40% de plus de cerfs qui peuvent mourir de faim», affirme Ronald Bonenfant.
D’ailleurs, entre 1993 et 2006, la diminution des populations a forcé le gouvernement à interdire la chasse dans le Nord-Ouest.
Les hivers rigoureux, comme celui que nous venons de connaître, rendent l’accès à la nourriture plus difficile pour les chevreuils qui s’enfoncent dans la neige. «J’ai commencé seulement le 16 février et dans le sous-bois j’étais à 74 centimètres, quand on sait qu’à 50 centimètres et plus ça commence à être dangereux», relate Jules Picard
Jules Picard ajoute que la modification de l’habitat des cerfs de Virginie fait en sorte qu’il est d’autant plus important de leur offrir des suppléments alimentaires. «Les forêts que les chevreuils ont besoin pour passer l’hiver n’existent pratiquement plus. Ils ont trouvé ça autour de la ville d’Edmundston», explique-t-il.
«Ce qu’on aimerait c’est encadrer le nourrissage pour s’assurer que le nourrissage se fait au bon endroit, au bon moment et avec la bonne alimentation.» – Ronald Bonenfant.
Cette planification se ferait également de concert avec ceux qui préfère garder ces cervidés loin de leur résidence. «Au début de l’hiver, j’ai fait un faux coyote après la deuxième et la troisième semaine, il n’y avait plus de chevreuils, mais il y en avait à 300 pieds autour de la maison, mais là il n’y en avait pas», assure M. Picard.
La Ville d’Edmundston maintient le cap en recommandant d’éviter de nourrir les animaux sauvages. Toutefois, des représentants de la municipalité rencontreront les citoyens à qui nous avons parlé et des associations de protection des chevreuils pour déterminer les actions possibles.