Forum de la diversité : Edmundston veut mieux intégrer et retenir les nouveaux arrivants
Publié le 28 février 2025 à 13:51, modifié le 28 février 2025 à 13:51
Par: Mylene Thomas
Un forum de la diversité s’est tenu hier soir à Edmundston, pour mieux cerner les besoins des nouveaux arrivants. L’objectif est de favoriser leur intégration et leur rétention, pour le bien du développement de la région.
Plusieurs organismes de l’immigration se sont rassemblés pour déterminer un plan stratégique et communautaire, qui aiderait à l’intégration et la rétention des nouveaux arrivants « ils arrivent ici c’est la lune de miel puis ensuite on développe et ça devient moins drôle» a relaté Myriane Ouellette, PDG de O Stratégies. « De créer des partenariats pour sensibiliser les nouveaux arrivants, pour pouvoir les aider » a souligné Russel Tchiloemba, représentant de la Ville d’Edmundston.
Edmundston a accueilli beaucoup de citoyens provenant d’autres pays ces dernières années. Certains étudiants tentent de s’adapter à leur nouvelle vie en créant d’abord des liens sociaux « je suis quelqu’un qui est plus accroché à mes études, mais je fréquente quand même les gens, ça m’a intégré à la communauté » a confié Aliou Ba qui étudie au CCNB.
« J’ai eu quand même le courage d’aborder les gens demander des conseils » a raconté Tchondo Koudjo, venu faire ses études à l’Université de Moncton, Campus d’Edmundston, il y a quatre ans. « L’intégration repose dans les liens, les liens sociaux qu’on crée » a ajouté Myriane Ouellette.
Toutefois, les défis sont encore nombreux, concernant notamment le logement, le travail ou encore la culture «il arrive des moments où tu n’as pas de logement mais on est là pour chercher à intégrer la communauté, ça nous a forgé» a expliqué Aliou Ba.
« Des gens qualifiés qui arrivent et qui travaille au McDo alors on essaye vraiment d’éliminer ces barrières-là c’est un défi systémique. On essaye de se trouver du logement, du transport et des réseaux d’appartenances » a allégué Myriane Ouellette, en charge d’une stratégie régionale.
« Un choc culturel parce que la réalité de mon pays et la réalité d’ici c’est le jour et la nuit. Sans le boulot on ne parle pas d’intégration » a dit l’étudiant à l’UMCE. «Au niveau de l’intégration de l’assimilation de la langue, mais j’ai su m’entourer de bonnes personnes » a exprimé Russell Tchiloemba, un des représentants de la Ville.
Par ailleurs, la baisse importante des seuils d’immigration risque de faire obstacle à la rétention de ces nouveaux arrivants « si ces personnes-là ne sont pas capables d’avoir un plan d’immigration concret ils vont se tourner vers de nouveaux horizons et on va devoir faire face à un exode rural » a t-il conclu.