Lors du passage de CIMT-TVA, bien des citoyens ignoraient encore la nature de cette poussière blanche sur les maisons.

« Ce n’est pas normal! Je vois ça partout, les vitres, les autos, les murs! », lance Denis Dumont, qui réside sur la rue de la Grève. « On ne voit quasiment rien dehors quand on est à l’intérieur », constate une de ses voisines, Maryse Gagnon.

Sur les fenêtres, le revêtement extérieur, les portes, les galeries. Il y en a partout, au grand découragement des propriétaires.

« Avec le froid, ça colle. En novembre, on s’est fait installer un magnifique gazebo, du côté du fleuve. On ne le voit plus, il est gris! » déplore une autre citoyenne, Carole L’Italien.

Le problème s’est produit le 8 janvier, lors du déchargement d’une importante cargaison de sel au port de Gros-Cacouna.

Plusieurs facteurs seraient en cause. Il s’agissait d’une livraison de 26 000 tonnes, soit trois fois plus qu’habituellement. L’opération était aussi effectuée pour la première fois pendant l’hiver, en raison d’un manque d’espace d’entreposage dans les derniers mois.

« Normalement, quand il y a du vent, on arrête les opérations, mais les employés sont souvent sous pression pour se dépêcher. En plus des événements météo, ça s’est passé durant la nuit », explique Anne Dupéré, la PDG de la Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

Le port de Cacouna entrepose depuis 5 ans du sel de déglaçage, utilisé par les municipalités pour l’entretien des routes. Il s’agit de la première fois qu’un nuage de sel aussi intense se propage.

Une situation prise au sérieux

La PDG Anne Dupéré assure que la compagnie d’amarrage QSL, responsable de la manutention du sel au port de Cacouna, mettra en place un plan d’action pour éviter qu’une telle situation se reproduise. Le ministère de l’Environnement a aussi été avisé, étant donné qu’une certaine quantité du minéral s’est retrouvée dans l’eau.

« On est vraiment désolé de ça. Je veux que les gens sachent qu’on prend ça au sérieux », assure Mme Dupéré.

« Je peux vous dire qu’autant la Société portuaire que l’entreprise QSL, sont vraiment très, très soucieuses de la qualité de vie de nos citoyens », mentionne pour sa part la mairesse de Cacouna. Suzanne Rhéaume soutient qu’il est rare que les activités du port de mer incommodent la communauté.

Les résidents touchés sont invités à contacter par courriel la compagnie QSL pour être dédommagés. Impossible toutefois de savoir pour l’instant de quelle manière.

« On a des toitures en métal, alors c’est d’autant plus inquiétant », déplore Carole L’Italien. « C’est de la corrosion, avec tout ce qui est métaux. Il va falloir tout nettoyer », déclare pour sa part, Denis Dumont.

« Ce n’est pas intéressant, j’espère qu’ils vont assumer leur responsabilité », conclut Maryse Gagnon.

Pour contacter la compagnie QSL : [email protected]