Le sujet a en fait été amené en surprise à la séance extraordinaire du conseil municipal, lundi soir. Le maire se disait préoccupé à la suite d’une rencontre avec des acteurs du milieu sur le sujet. Lors de la réunion, les conseillers semblaient également inquiets. Plusieurs ont partagé des expériences personnelles en lien avec l’itinérance et ont remarqué que la tendance est à la hausse.

« Moi, cet été, c’était la première fois que je voyais quelqu’un assis avec son enfant puis sa femme avec une guitare ouverte et qui quêtait au bord d’un épicerie. Je n’ai jamais vu ça en 40 ans. » – Denis Losier, maire de Tracadie-Sheila

Une rencontre a eu lieu en après-midi, lundi, avec la section responsable du dossier de l’itinérance à la CSRPA et d’autres acteurs du milieu. Ils ont discuté de l’état actuel de l’itinérance dans la municipalité de Tracadie.

« On a eu l’information. Disons que c’est une réalité. C’est difficile de faire l’autruche comme on dit, de se cacher la tête dans le sable. Il y a une situation qui démontre aux environs d’une dizaine d’individus qui sont en situation d’itinérance. » – Denis Losier, maire de Tracadie-Sheila

Ce chiffre représente les personnes qui ont été officiellement répertoriée étant des personnes à risque pour l’hiver. Le consensus est que la municipalité veut s’investir. Selon eux, il s’agit de l’ouverture d’un centre de réchauffement d’urgence, mais trouver un local sera difficile.

« On a beaucoup de gens qui travaillent, qui sont à la recherche de logements qui ne sont pas disponibles… Imaginez-vous trouver un endroit pour installer des itinérants qui n’ont pas d’endroit pour vivre. » – Denis Losier, maire de Tracadie-Sheila

La municipalité vise le centre-ville de Tracadie, près des services. L’acceptabilité sociale demeure également un enjeu, selon le maire, dans ce contexte-là. Les citoyens rencontrés ce matin semblent en faveur.

« Je suis plutôt pour l’inclusion et montrer les choses. Si c’est caché ça sert à quoi dans le fond ? Je pense que c’est ensemble qu’on peut arriver à changer le monde. » – Citoyenne de Tracadie-Sheila

« C’est important pour eux-autres. Des fois, ils n’ont pas demandé pour ça. Je pense que oui ça prendrait quelque chose pour eux autres, oui. » – Citoyenne de Tracadie-Sheila

D’autres villes ont des mesures similaires au Nouveau-Brunswick, comme Bathurst dans la région. Un centre de réchauffement y ouvrira ses portes le 1er décembre.