Trump élu président : des impacts économiques inquiètent au Nouveau-Brunswick
Publié le 12 novembre 2024 à 15:40, modifié le 12 novembre 2024 à 15:40
Par: Mylene Thomas
La victoire de Donald Trump la semaine dernière aux États-Unis ne laisse personne indifférent. Certains craignent des impacts économiques négatifs, notamment au Nouveau-Brunswick.
Le Nouveau-Brunswick est un grand partenaire économique des États-Unis. Mais des mesures protectionnistes annoncées par Donald Trump, comme un tarif douanier de 10 % présage des défis« le marché américain sera plus difficile à percer, des pertes d’emplois des projets de développements d’infrastructures de nouveaux produits qui n’iront pas de l’avant. Ça risque d’être des années assez tumultueuses » a expliqué Pierre Marcel Desjardins, économiste et professeur à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton.
Les producteurs de sirop d’érable de la province ont eux aussi quelques préoccupations « si les produits sont trop élevés on a une plus grande difficulté à pénétrer les marchés ce qui veut dire qu’à ce moment-là on va vendre moins de produits. On parle d’une augmentation de 10 % de tarification c’est plus trop du libre-échange » a allégué David Couturier, directeur général de l’association acéricole du Nouveau-Brunswick.
Une guerre commerciale, qui pourrait toucher de nombreux secteurs, est même appréhendée « le deuxième danger c’est le déclenchement d’une guerre commerciale, car si les États Unis imposent des tarifs il est à peu près certain que le Canada va lui aussi en imposer un effet domino » a ajouté Pierre Marcel Desjardins. « Jusqu’où le gouvernement Trump va vouloir aller, quand on parle de guerres commerciales, il y a des secteurs qui peuvent être plus impactés que d’autres » selon David Couturier.
Les consommateurs aussi pourraient voir leur facture d’épicerie augmenter « imposer des tarifs sur les produits américains ça va vouloir dire que ça nous coûtera plus chers nous en tant que consommateur » a précisé l’économiste.
Des actions en place dans la province pourraient probablement minimiser les impacts « développer des liens pour avoir des alliés pour tenter de réduire les impacts négatifs. Le Nouveau-Brunswick avec des partenaires dans l’état du Maine eux ont souvent à perdre que nous » a exprimé Pierre Marcel Desjardins. « Ça peut avoir un effet boule de neige, il va falloir garder nos canaux de communications très ouverts puis être très ouvert d’esprit puis être vraiment stratégique » a pensé le directeur général de l’association acéricole du Nouveau-Brunswick.
D’après un bilan économique provincial, ce sont 92 % des exportations de plusieurs secteurs qui se font de l’autre côté de la frontière.