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Acériculture : plus d’hectares forestiers demandés au Nouveau-Brunswick

Publié le 5 septembre 2024 à 08:17, modifié le 5 septembre 2024 à 13:42

Par: Félix Côté

Les acériculteurs du Nouveau-Brunswick sont en rogne. Ils critiquent le gouvernement provincial à la suite de l’attribution des hectares forestiers de la couronne.

« Quand on pose des questions, on n’a absolument aucune réponse, aucune justification du ministère des Ressources naturelles », lance le président de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick, Fréderick Dion.

Année après année, les producteurs de sirop d’érable néo-Brunswickois se butent devant la sourde oreille de Fredericton à l’égard de leur industrie. Il y a un an, le gouvernement Higgs prévoyait leur attribuer 5000 hectares de peuplement densifié d’érable. Aujourd’hui, le territoire alloué est réduit à 2 850 hectares.

« Ce qu’on déplore, c’est d’avoir été mis devant le fait accompli. Qu’on ait changé les règles du jeu en cours de route et, au final, certaines personnes qui était prêtes à aller de l’avant, qui ont investi d’énormes sommes, 25, 30, 40 000$ pour développer un plan d’affaire et qui maintenant sont sur la glace », peste Fréderick Dion.

Le territoire alloué représente un maigre 14 % des érables exploitables pour la production de sirop selon Frederick Dion. Il reproche au gouvernement de manquer de vision, affirmant du même coup que l’industrie acéricole crée plus d’emploi que les moulins à bois au Nouveau-Brunswick.

« Moi, il y a des producteurs qui m’ont clairement dit qu’ils attendent après ça depuis des années et qu’ils ne peuvent pas en vivre présentement, que ce n’est pas rentable. Mais, ils espéraient lors de la vague qui vient de se terminer de pouvoir passer à une autre étape. Mais ils se sont fait fermer la porte », raconte le président de l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick.

Le président de l’association des acériculteurs néo-brunswickois envie ses voisins québécois. Il juge que la manière dont la ressource forestière est administrée ici est dépassée et demande un moratoire sur les peuplements d’érables.

« Il n’y a aucune vision pour l’industrie acéricole au Nouveau-Brunswick, aucune mesure de protection de peuplement d’érable. Nous, on dit écouter, on est à 0,7 % des terres de la couronne avec les nouvelles allocations qui viennent d’être octroyées. Donc, est-ce qu’on peut avoir une discussion sérieuse sur l’avenir de notre industrie ? », plaide-t-il.

Selon lui, la province doit réenvisager sa manière d’exploiter ses ressources. Il juge que toutes les industries peuvent y trouver leur compte. Autrement dit, pas besoin de déshabiller Pierre pour habiller Paul.

« C’est un choix de société, un choix de développement économique. On doit effectivement se battre contre des lobbys puissants et à chaque fois qu’on alloue un érable à notre industrie on se fait dire qu’on leur enlève de la fibre de bois. C’est complètement inacceptable, il ne faut pas voir comme ça, je crois que les deux peuvent cohabiter pleinement », nuance M. Dion.

Les acériculteurs du Nouveau-Brunswick souhaitent qu’une division dédiée spécifiquement à leur industrie soit créée au sein du ministère des Ressources naturelles pour être mieux prise en compte dans la planification de l’aménagement du territoire.