Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Ferme Bourdages : un tiers des fraises abandonnées dans le champ

Publié le 20 septembre 2024 à 16:49, modifié le 23 septembre 2024 à 11:38

Par: Félix Côté

Les producteurs maraîchers ressentent les nombreux facteurs qui jouent contre eux: enjeux climatiques, manque de travailleurs, compétition déloyale sur le marché canadien.

Pour une deuxième année de suite, 35 % des fraises ont pourri dans les champs de la ferme Bourdages à Saint-Siméon-de-Bonaventure.

« C’est majeur. Ça fait en sorte que les entreprises dans le secteur maraîcher tirent vers le bas. Moi, le maraîcher, c’est ma mission première, mon ADN. C’est le catalyseur pour toutes mes autres ventes », lance le co-propriétaire de la Ferme Bourdages, Pierre Bourdages

Même si des permis de travail leur ont été attribués, plusieurs des travailleurs en provenance du Mexique n’ont jamais mis le pied en terre canadienne en raison des visas imposés par Ottawa.

« Pourquoi imposer des visas de travail quand les gens ont déjà des permis de travail ? On veut simplifier la paperasse administrative », se demande M. Bourdages.

Des conditions climatiques plus extrêmes nuisent aux maraîchers. L’an dernier, l’humidité a entraîné la perte de 30 % des récoltes. Cette année, la chaleur a réduit la période de cueillette. Pendant ce temps, le programme agri-relance à d’importants retards.

« L’an dernier, certains producteurs ont eu trop d’eau et ils n’ont pas encore eu leurs chèques et on ne les aura pas avant 2025. Ça fait deux ans. (…) donc on devrait appeler ça agri-catastrophe à ce moment-là », mentionne le maraîcher.

Pierre Bourdages demande aux gouvernements provincial et fédéral d’investir dans le développement durable et dans la recherche pour développer des produits de qualité. Et que les produits qui entrent au Canada aient les mêmes normes pour protéger les entreprises locales.

« La main-d’œuvre représente 50 à 60 % de nos coûts de production. On veut compétitionner, on veut continuer à produire et à nourrir les gens. Maintenant, il faut nous fournir des outils au niveau financier », réclame le producteur.

Selon Pierre Bourdages, la prise de risques des producteurs augmente chaque année, ce qui met en péril la relève agricole et la saine autonomie alimentaire.