Comme ailleurs, les producteurs des MRC de Charlevoix et de Charlevoix-Est sont confrontés aux impacts grandissants des changements climatiques sur leurs productions, à la hausse de la valeur des terres agricoles et des intrants, mais également aux frais de transports et d’acheminement plus élevés en raison de leur éloignement.

Des agriculteurs de la région soutiennent que l’indifférence du gouvernement de la CAQ les pousse à évaluer la possibilité de mettre le cadenas sur la porte.

Patrick Côté, président de l’association du Parti Québécois dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré, explique que les répercussions sont majeures, d’autant plus auprès des jeunes producteurs de la relève : « Au niveau des producteurs de porc par exemple, on fait valoir que le ministère est toujours dans une gestion mur à mur. Il n’y a pas de distinction géographique pour les programmes de financement. Un producteur de l’Estrie et un producteur de Charlevoix sont considérés au même niveau. Or, on sait très bien que les coûts d’acheminement des intrants et les coûts de disposition du lisier ne sont pas du tout les équivalents pour un même producteur. Il serait temps que le gouvernement arrête de se cacher derrière les programmes normés », déplore-t-il.

Selon une liste partielle fournie par des éleveurs de porcs des MRC de Charlevoix et Charlevoix Est, l’apport économique de ces derniers dans Charlevoix est considérable. 15 entreprises agricoles recensées parviennent à elles seules à faire rouler plus de 26 millions en chiffre d’affaires. Pour le Parti Québécois, le statu quo n’est pas tenable : « C’est simple, tout ce qu’ils demandent au ministre de l’Agriculture, c’est d’être entendus selon leur réalité locale. D’ailleurs, plusieurs producteurs se sont adressés au ministre Lamontagne par écrit. Nous incitons ce dernier à faire preuve de plus d’ouverture quant à leurs demandes », ajoute Patrick Côté.

L’exécutif du Parti Québécois de Charlevoix-Côte-de-Beaupré veut aussi faire valoir l’importance de l’agriculture dans la valorisation du paysage. « Les exploitations agricoles, en plus de soutenir l’autonomie alimentaire et l’économie dans la région, contribuent à faire de Charlevoix une région prisée par les touristes et les villégiateurs. Il est essentiel pour nos régions que le gouvernement intervienne afin de soulager les agriculteurs qui en arrachent présentement. »