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Transformation du bois à Campbellton : il fabrique lui-même les machines

Publié le 19 avril 2023 à 14:10, modifié le 19 avril 2023 à 14:34

Par: CIMTCHAU

Quand Sébastien a démarré la scierie S.A Lévesque il y a 13 ans, il avait un petit moulin portatif pour fabriquer ses pièces de bois. Il s’est tourné vers la production de palette et a tout de suite constaté la lenteur de sa machine. L’entrepreneur de Campbellton s’est mis en tête de la transformer avec sa vieille ferraille pour augmenter la vitesse de production.

« Des idées de même, on les trouve à regarder l’idée d’un autre. On essaie d’adapter avec ce qu’on a sous la main. Honnêtement on a parti les premières palettes ici, on utilisait les scies à onglettes pour faire la charpente. Ça fait que c’est avec ça qu’on est parti. On n’avait rien pour faire, les machines que je vous ai montrées tantôt, il y en a qui peuvent faire des fourches dans les deux par quatre, bon, mais celle-là je ne l’avais même pas au début là.» dit Sébastien Levesque, le président de la Scierie S.A. Levesque.

La machine de refendage conçue pour effectuer une production de 800 pièces à l’heure avec trois employés a été remodifiée pour produire 1800 pièces à l’heure pour seulement deux employés.
« Mais avec qu’est-ce qu’on a, on a fait qu’est-ce que ça a donné comme résultat là. Donc au début on faisait l’arcadeuse 550 morceaux à l’heure, je peux la pousser jusqu’à 3000 morceaux à l’heure.» décrit Sébastien Lévesque.

L’entrepreneur était loin de s’imaginer qu’avec l’aide de son entourage il allait développer une machine avec une si forte productivité. Maintenant qu’il y est, il est très enthousiaste à l’idée de pousser encore plus le rendement de ses dispositifs.
« Sûr je n’arrêterai pas parce que ça a parti d’un gars qui achetait une coupe de billot pour faire les deux par quatre avec le moulin à scie. Aujourd’hui je fais ça de même ça fait que je vais toujours vouloir continuer. Je vais toujours vouloir progresser, toujours vouloir évoluer. Mais à un moment donné il faut juste prendre le temps de se rendre aux bons endroits à la bonne vitesse.» exprime Sébastien Levesque.

En plus du fer, Sébastien envisage même de recycler le copeau pour son propre mécanisme de chauffage.
« Il y a des systèmes de chauffage à résidus qu’on aimerait implanter ici. De même notre usine deviendrait autosuffisante côté chauffage. Pour beaucoup de mes composantes, je dois avoir des traitements à la chaleur dans mes palettes. » prévoit Sébastien Levesque.

La scierie de Sébastien est la seule à produire les palettes dans la grande région de Campbellton. Et elle dessert des clients partout en province et en Gaspésie.