Le Labo Solutions Brassicoles de La Pocatière est la seule entreprise québécoise qui se spécialise dans la fabrication locale de levure liquide pour la bière. D’ici la fin de l’année 2022, elle compte investir plus d’un million de dollars afin d’augmenter sa capacité de production.

« En ce moment, on a une capacité de production qui permet environ d’inoculer 3 millions de litres de bière  par année. Puis on va passer environ à 9 millions de litres qu’on va être capable d’inoculer. Donc c’est quand même une croissance qui est assez substantielle. », explique Louis-Philippe Simard, directeur des opérations au Labo Solutions Brassicoles.

Ces projets vont permettre non seulement d’automatiser une partie des équipements, mais également de créer plus d’emplois dans la région. L’entreprise a d’ailleurs déjà investi dans une machine qui permet entre autres d’améliorer le contrôle de la qualité.

« Pour s’assurer que les fermants qu’on produit et qu’on vend sont purs, donc il est exempt de contaminant. », mentionne Gérald Bourdaudhui, directeur scientifique au Labo Solutions Brassicoles, nous expliquant le fonctionnement de la machine.

La levure est l’un des quatre ingrédients essentiels à la fabrication de la bière. Ce champignon unicellulaire se trouve un peu partout dans la nature.

Différents formats de produits sont offerts aux entreprises brassicoles

« Donc qui sont prélevés directement sur des fruits ou des grains dans différents environnements. Faque on va les récolter, on va les cultiver, on va regarder leurs potentiels au niveau brassicole. », souligne Gérald Bourdaudhui.

Le processus de production dure environ 2 semaines et la levure peut se conserver de trois à six mois.

« Ça ressemble un petit peut quand qu’on fait réitérer de la levure à quand on fait du pain ou de la pizza à la maison. Bien c’est sous une crème de levure comme ça qu’on produit et qu’on expédie dans des bidons chaque semaine aux brasseries. », mentionne Louis-Philippe Simard.

La demande pour les produits brassicoles ne cesse d’augmenter et l’entreprise vise désormais à exporter ses levures ailleurs au Canada.

« À chaque semaine presque on est surpris de savoir qu’une nouvelle brasserie existe puis qui nous appelle pour avoir de nos produits, faque c’est vraiment surprenant. », déclare Louis-Philippe Simard, qui nous indique que l’industrie brassicole est en pleine expansion.

Elle travaille également sur un projet qui s’inscrit dans l’économie circulaire de la région.

« Afin de trouver dans le Bas-Saint-Laurent des levures qui sont issues du terroir, issues de différentes niches écologiques qui ont un potentiel brassicole. », souligne Gérald Bourdaudhui.

Le Labo Solutions Brassicoles, qui occupe les locaux du Centre de développement bioalimentaire du Québec depuis 2018, dessert actuellement le tiers des 300 microbrasseries québécoises.