« Ça fait plus de deux ans que ça dure. », déclare le maire de Charlo, Gaétan Pelletier.

Depuis deux ans, des citoyens de Charlo vivent l’enfer, car ils doivent cohabiter avec des problèmes d’érosion sur le terrain. Un problème qui affecte aussi la route 134 située devant les maisons touchées. L’érosion inquiète tout le voisinage de ce quartier.

« Le chemin m’inquiète parce que si ça bouche, on sait qu’il y a une grosse restriction, l’eau ne peut plus passer. Une autre grosse pluie, ça va laver le dessous du chemin et on sait ce qu’il peut arriver, le chemin va commencer à s’effondrer. », affirme le conseiller au village de Charlo, Denis McIntyre.

L’érosion prend de l’ampleur à vue d’œil. Pour le maire Gaétan Pelletier, la situation est incontrôlable.

« La situation a changé après la tempête du 27 mai. Le déluge qu’on a eu ici, ça créé une situation qui est devenue urgente, car on a soudainement plus de protection littorale. », mentionne le maire.

Des maisons menacent de s’engloutir, des entrées sont complètement trouées… des citoyens tentent de vendre leur maison, mais en vain.

« Je suis très inquiète, c’est un danger public. Non seulement pour mes deux voisins, moi-même. Pour tous les gens qui traversent la route des chaleurs parce que ce ponceau-là c’est une question de temps avant qu’il s’effondre. », répond une citoyenne de Charlo, Pauline Carrier.

De son côté, Gaétan Pelletier met tous les efforts pour faire bouger les choses.

« On a communiqué avec 3 ministères de la province, j’ai commencé à discuter avec le gouvernement fédéral pour avoir une entente à savoir de quelle façon qu’on peut aller chercher des fonds d’urgence pour réparer le mur du littoral en premier lieu. (…)  On commence à avoir des réponses déjà, il y’a des gens du ministère qui viennent nous voir demain. Il y a une bonne participation, ça je dois l’admettre. », avance Gaétan Pelletier.

Par contre, les citoyens sont laissés dans le noir.

« J’ai aussi envoyé des courriels au département de transport, au département de l’environnement, mais je n’ai eu aucune réponse. », déplore Pauline Carrier.

Des spécialistes en érosion se sont déplacés pour évaluer la situation, au cours des dernières heures. Un rapport sera rédigé pour faire état de la situation… En attendant que tout tienne jusque-là.