Le nouveau plan de transport aérien régional devait solutionner les problèmes de mobilité en région éloignée… mais tout le monde se trompait.

« Notons que seuls les voyages personnels seront permis, et qu’ils seront également accessibles aux voyageurs non-résidents du Québec et aux étudiants étrangers dans le but de stimuler l’économie régionale par les activités touristiques », déclare le ministre des Transports, François Bonnardel.

Avec cette déclaration, le ministre des Transports vient confirmer les rumeurs : les réductions et les rabais promis ne s’appliqueront qu’aux liaisons entre les grands centres : Montréal, Québec et Saint-Hubert et les régions. Par exemple le rabais à 500$ ne s’appliquera pas pour un vol entre Gaspé et Val-d’Or.

« Ce qu’on comprend c’est qu’il va falloir se tourner vers le programme de réduction de tarifs aériens qui existe déjà, et qui permet aux gens les régions sur une base annuelle, d’aller chercher un remboursement de 30 à 60 % de frais payer et ça risque encore d’être la mesure la plus avantageuse, mais celle-là elle existait déjà avant la proposition de la CAQ, donc quelle est la valeur ajoutée des billets à 500 dollars, et bien elle est nulle à l’heure actuelle », explique le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole en matière de transport au Parti Québécois, Joël Arseneau.

On comprend donc que c’est une réduction qui avantage les touristes et les voyageurs des grands centres seulement. Il s’agit d’une réelle déception pour les gens des régions. Une injustice, selon plusieurs… étant donné que le projet ne les avantage pas plus qu’avant.

« Moi je trouve que ça n’a vraiment pas d’allure, les gens de Montréal ont autant d’argent que nous autres, sinon plus. Le déplacement pour nous autres c’est aussi long », dénonce un résident de Gaspé.

Plusieurs employeurs voyaient en cette idée de bonifier le transport aérien vers les régions, un avantage pour attirer de la main d’œuvre.

« On se fait dire qu’on peut retourner à Montréal pour 500 $, et là avec les changements de plans, on n’a pas le goût de revenir après ça, à quel tarif on veut revenir travailler ici saisonnier, ce n’est pas avantageux pour les travailleurs », déplore un travailleur natif de Montréal.

En contrepartie, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les Gaspésiens qui travaillent dans les grands centres puisqu’ils auront la possibilité de revenir au bercail à faible coût.