Zone 1: la chasse à l’orignal atteint des records
Publié le 25 janvier 2024 à 15:48, modifié le 25 janvier 2024 à 16:17
Par: Patrick Giguère
La saison de la chasse 2023 aura été fructueuse en Gaspésie. Le nombre d’orignaux abattus dans la zone 1 a fracassé des records et le nombre de chevreuils est aussi forte hausse.
Les chasseurs et chasseuses semblent avoir visé dans le mille lors de la dernière saison de la chasse à l’original et au chevreuil.
«Je m’attendait pas mal à ça. Avec qu’est-ce qu’on voit sur nos caméras et les visiteurs la Gaspésie dans la zone 1, autant du côté nord que du côté sud, je m’attendais pas mal au même résultat », fait savoir l’ex-président de l’Association des chasseurs et pêcheurs sportifs de la Baie-des-Chaleurs, Pierre Henry.
Selon les données du ministère d’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, Faune et Parcs, 5463 orignaux ont été abattus dans la zone 1 l’automne dernier, soit une centaine de plus qu’en 2022.
« C’est le nombre le plus élevé de tous les temps. (…) Mais c’est un record de récolte, mais quand on regarde le succès de chasse, quand on compare ça au nombre de permis vendus, c’est très stable. On a 21 % de succès de chasse par chasseur », mentionne la biologiste Marie-Claude Richer.
En 2023, les chasseurs ont abattu 334 chevreuils de plus qu’en 2022. Un chiffre qui fait sursauter l’ancien président de l’association des chasseurs et pêcheurs de la Baie-des-Chaleurs
« Les gens nous disent beaucoup : mon dieu Pierre, les endroits où on voyait 10 ou 15 chevreuils, on a de la misère à avoir deux un ou deux, dans tous l’été. Il y a quelque chose qui se passe à quelque part. Ça veut dire que la diminution est là. Je suis très sceptique à ça », indique Pierre Landry.
« On est confiant qu’il n’y a pas eu de surexploitation du cerf cet automne. Et d’une année à l’autre, on ne sait pas quelle sorte d’hiver qu’on va voir. justement, donc on ne fait pas d’ajustement à la réglementation dans la zone pour la prochaine année », relate Mme Richer.
L’hiver moins rigoureux que les années passées pourraient avoir joué en faveur des mordus de viande de gibier.
« La température peut y faire, les hivers sont moins durs. Il y a moins de neige, ça veut dire que les bêtes ont plus de facilitées à se déplacer à comparer avec des années où on a vu des quantités de neige exorbitante », poursuit M.Henry.
Pour s’assurer que la chasse au gibier puisse continuer à être pratiquer dans la région, Pierre Henry croit qu’un inventaire serré de la ressource devrait être effectué par l’État.
« Il ne faut pas abuser des bonnes choses et il faut avoir les vrais statistiques à l’effet de savoir c’est quoi le cheptel qu’on a présentement en Gaspésie. »
Les adeptes sont de plus en plus nombreux à s’initier à ce sport, grâce à notamment la quatrième édition de la fin de semaine de la relève au cerf de Virginie qui était organisé en novembre dernier.
« Il y a beaucoup de femmes qui s’intéressent à la chasse, c’est peut-être ça. Elles vont participer à cette fin de semaine là en plus grand nombre. Et avec la pandémie, peut-être les gens sont revenus vers les activités de nature aussi », avance Mme Richer.
Avec l’augmentation des permis de chasse vendus dans la région, la relève semble assurée.
Alexis Fugère a d’ailleurs suivi les traces de ses proches.
«Depuis que je suis tout petit j’allais à la chasse avec mon grand-père et mon oncle. Je les accompagnais, j’ai toujours aimé ça, et quand j’ai eu 12 ans, j’en ai profité et je suis allé », lance le résident de Maria.
Le jeune de 14 ans rêve déjà à l’automne prochain.
« J’aime bien ça le feeling quand il y en a un qui sort ça. »