Mon topo ZEC des Anses : un groupe citoyen sur le point de sauver définitivement une forêt ancestrale
Publié le 12 mars 2024 à 16:00, modifié le 12 mars 2024 à 16:01
Par: Louis-Philippe Morin
Un groupe de citoyens vient de remporter une victoire importante dans la protection du territoire. Il a obtenu un moratoire qui met à l’abri la forêt ancestrale de la ZEC des Anses de toute activité industrielle forestière.
Suzanne Roberge est tout sourire. La porte-parole du groupe citoyen Solidarité Gaspésie Rocher-Percé explique que, vendredi dernier, son groupe a reçu une excellente nouvelle de Québec. Un territoire de plus de 60 km carrés, situé à la ZEC des Anses de Chandler, sera protégé… au moins jusqu’en 2025 – et sûrement plus longtemps – de travaux sylvicoles.
« Ça veut dire que, dans la machine gouvernementale, le projet d’aire protégée est bien positionné… et on a… En tout cas, ça nous donne du carburant pour continuer, vous pouvez être sûr. », nous raconte madame Bourget.
Si le groupe citoyen respire un peu mieux, c’est grâce à l’intervention de toute la communauté. La MRC du Rocher-Percé, la SADC, le CRE de la région, SNAP Québec, et tout récemment, des représentants autochtones … se sont joints au groupe pour grossir le poids des arguments envers le gouvernement et investir pour soutenir le dossier.
« Il y a un montant d’argent qui a permis d’engager un coordonnateur. Tout ça ne se fait pas tout seul. Et, parallèlement, il y a un dossier de développement récréotouristique… », précise la porte-parole de SGRP.
Au cœur de tout ce combat citoyen, une forêt ancestrale de 60 kilomètres carrés qu’on veut sauver de la machinerie forestière.
« C’est une forêt qui a plus de 600 ans. Elle a été épargnée par les feux, les coupes forestières… pour toute sorte de circonstances particulières. C’est magnifique. », sourit la militante.
Et bientôt, si tout va bien, les citoyens… mais aussi les touristes pourront avoir accès à ce lieu magique.
« Ça veut dire que la ZEC des Anses continue sa vocation au niveau de la pêche et la chasse. Mais, va s’ajouter tout une question de sentiers pour faire de l’interprétation, pour les marcheurs, pour les gens qui aiment le vélo. », termine la porte-parole.
Il a malheureusement été impossible de s’entretenir à la caméra avec un élu de la ville de Chandler. Par contre, le conseiller Pierre Luc Arsenault, celui qui est lié à ce dossier à la municipalité, nous confirme que la Ville va continuer d’appuyer les efforts du groupe citoyen que la municipalité pourrait investir, ultimement, dans un projet de mise en valeur de cette aire protégée.
