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Wapikoni mobile à Gesgapegiag : un espace de création pour la communauté autochtone

Publié le 20 juillet 2022 à 17:09, modifié le 20 juillet 2022 à 17:40

Par: CIMTCHAU

Le Wapikoni mobile, un studio de création multimédia, est de passage à Gesgapegiag. Les membres de la communauté autochtone pourront profiter de l’aide de professionnels pour réaliser une œuvre cinématographique ou musicale.

Le Wapikoni mobile est un studio de création pour les nations autochtones, métis et inuit. Les studios font la tournée des communautés pour offrir à des artistes émergents des formations et de l’équipement. « On va accompagner des jeunes créateurs créatrices autochtones dans tout, en fait dans un film de A à Z », explique Gabrielle Rioux, de l’équipe Wapikoni.

 

La mission de l’organisme, fondé en 2003, est de donner aux nations autochtones une occasion de se faire entendre. « Laisser les peuples autochtones avoir vraiment le pouvoir sur comment ils racontent leur histoire, comment ils veulent partager leur culture. Donc, dans cette perspective-là on attend aussi que les gens viennent à nous, on ne va pas les chercher, on écoute vraiment c’est quoi leur projet », insiste Mme Rioux.

 

Pour Trisha, l’histoire qu’elle veut raconter, c’est la sienne : « C’est ma quête vers l’acceptation de mon héritage spirituel autochtone. C’est ce que j’ai dû traverser. Je crois que ça va aider beaucoup d’autres autochtones aux sensibilités similaires ».

 

Dès son plus jeune âge, celle-ci a refoulé ses croyances spirituelles, par peur. « J’ai été élevée dans la peur de dévoiler mes dons aux autres », raconte-t-elle.

 

Trisha a donc poursuivi ses études à l’Université Bishop’s. De retour dans sa communauté, elle a voulu se reconnecter à cette partie d’elle-même. Elle a donc commencé à offrir des conseils spirituels, sans oser s’affirmer totalement. « Je me suis assurée d’être discrète, parce que je ne voulais pas choquer les gens ou avoir l’air différente », se rappelle la femme autochtone.

 

L’œuvre de Rob Tait Junior tente de partager aux nouvelles générations les anciennes légendes. Sur Facebook, sa page Turtle Island Handbook présente une quantité impressionnante de dessins des créatures mythiques autochtones. «  J’ai l’impression d’aider mon fils et les autres enfants à se connecter à leur culture. On dit qu’il y a une prophétie sur la 7e génération. Je crois que mon fils, il est de cette génération, vous savez. Ils vont avoir les outils et les connaissances pour faire progresser leur culture », nous confie l’artiste.

 

Il a aussi créé des œuvres pour le projet rainbow tears, qui est disponible sur VIMEO sous le nom Rob Tait Junior. Le court métrage du Wapikoni sera un portrait de l’artiste et de ses projets artistiques.

 

Les œuvres réalisées à Gesgapegiag seront dévoilées le 9 août.