Voies de fait sur des bambins: une éducatrice s’en tire sans casier judiciaire
Publié le 10 septembre 2024 à 11:44, modifié le 10 septembre 2024 à 15:55
Par: CIMTCHAU

Une éducatrice de Paspébiac qui faisait face à trois chefs d’accusation de voies de fait pour avoir malmené des enfants en bas âge s’en tire sans dossier criminel. Une décision commune des deux parties afin de ne pas entacher le futur de la femme.
C’est aux côtés de ses proches que Caroline Beaudin s’est présentée au palais de justice de New Carlisle lundi matin, afin de plaider coupable aux chefs d’accusation de voies de fait sur des bambins qui pesaient contre elle.
Les événements sont survenus à l’intérieur d’une garderie communautaire qu’elle exploitait avec une autre éducatrice à Paspébiac l’automne dernier.
Selon le compte rendu du ministère public, l’éducatrice, qui avait sous sa responsabilité six enfants, a été brusque, à au moins deux reprises, en agrippant l’un d’eux pour l’asseoir sur une chaise. Beaudin a aussi frappée au visage ce même enfant avec une mitaine lorsque ce dernier avait de la difficulté à s’habiller.
On reprochait aussi à l’accusée d’avoir agrippé brusquement le chandail d’un bambin qui se dirigeait vers un plancher mouillé, le faisant tomber au sol. Puis, lors d’un repas, elle a donné une claque sur les mains d’un enfant qui lançait de la nourriture sur la table.
L’ex-éducatrice s’en sort finalement sans dossier criminel pour ne pas nuire à sa carrière en comptabilité, selon les deux parties.
Elle n’avait pas d’antécédents judiciaires et la médiatisation de l’affaire a entraîné des répercussions majeures dans sa vie.
Son avocat, Me Enrico Théberge, a indiqué que sa cliente s’excusait et était vraiment désireuse de se reprendre en main.
Pour la mère d’une des victimes, qu’on ne peut identifier, qui avait une confiance absolue envers Caroline Beaudin, c’est une peine trop clémente.
« C’est certain que pour nous on aurait imaginé une peine un peu plus sévère que ça, c’est ce qu’on aurait tous souhaité, parce que quand ça concerne nos enfants, ça vient nous chercher beaucoup, beaucoup. Pour nous, c’est une sentence bonbon. »
La femme dans la vingtaine devra tout de même respecter une probation de 18 mois, verser une somme d’argent à un organisme communautaire et ne pas se trouver en position de confiance auprès de personnes de moins de 16 ans.
Son avocat a refusé de nous accorder une entrevue.
Les petites victimes n’ont subi que des blessures légères.