Peut-être vous êtes-vous fait surprendre ce matin en voyant ce garçon, au sac à dos particulier. Lors de votre trajet en voiture vers votre travail, il marchait vers l’école comme à chaque matin et comme plusieurs enfants louperivois.

«Les gens qu’on intercepte sur la rue disent, ouf, mon dieu, je viens de voir ma vitesse sur un enfant. Le but de la Sûreté, c’est de sauver des vies, que ça se parle, donc les gens aujourd’hui nous ont vus. Je suis certain qu’ils vont en parler au travail, à leurs conjoints. », expliquait le sergent de la Sûreté du Québec et coordonnateur local en police communautaire, Dave Ouellet.

L’activité de prévention ne permettait pas de remettre des constats d’infraction. Toutefois, les réactions étaient multiples.

«Le monde ce matin parlait beaucoup parce que là c’est spécial de voir ça sur le dos d’un jeune. Le but c’est de sensibiliser les gens. Si on pouvait ne jamais donner de billet d’infraction, on serait bien heureux.», a lancé le sergent.

Le principe est bien simple. Le cinémomètre capte la vitesse des gens et est recopié dans le sac à dos du jeune homme.

Plusieurs automobilistes avertis par les agents de la paix

«Bonjour Mme! Vous avez vu votre vitesse? On vous demande de ralentir.», a demandé Dave Ouellet a une automobiliste.

«Quand j’ai vu ça, je me suis dit, ça se peut tu comment on est dans notre bulle. Ce n’est pas mauvais.  », a répondu la dame, visiblement saisie.

Le but était de briser la routine des automobilistes afin de conserver de bonnes habitudes de conduite dans les zones scolaires. Le policiers comprennent les comportements des citoyens qui font souvent le même chemin. Toutefois, dans une zone scolaire, un accident pourrait être vite arrivé dans les corridors scolaires.

« Je ne sais pas si vous avez vu votre vitesse? C’était un petit peu élevé. On est dans une zone scolaire pi on fait de la prévention. Ralentissez. Bonne journée. », a dit de nouveau le coordonnateur local en police communautaire.

Une opération qui a frappé l’imaginaire de plusieurs, notamment des policiers. Pendant qu’une policière manœuvrait le radar, des policiers restaient tout près des arrêts obligatoires afin d’intervenir lorsque quelqu’un excédait la limite de vitesse permise.

«Entrée de zone à 34 kilomètres à l’heure. Entrée de zone à 35 kilomètres à l’heure. 40 kilomètres à l’heure. », ont été les mots qu’elle a prononcé le plus souvent ce matin.

«Ralentissez, faites-le pour les enfants.  », continuait de dire Dave Ouellet.

Le radar vivant s’est rendu au Kamouraska en après-midi et sera utilisé dans les Basques et au Témiscouata demain et mercredi.

«C’est un succès. Ce matin, on a des brigadiers scolaires qui sont venus nous voir pour nous remercier pi trouvait ça juste wow.», croit le sergent de la Sûreté du Québec.

Est-ce à refaire?

«C’est à refaire. C’est moi qui fais la réservation de l’appareil, donc soyez certain que je vais remettre mon nom dans la liste pour le ravoir. Je vais essayer de l’avoir pour l’entrée scolaire l’année prochaine.  », conclu Dave Ouellet.