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Vitesse à Baie-Saint-Paul : un stress quotidien pour des commerçants

Publié le 25 juin 2025 à 16:30, modifié le 25 juin 2025 à 16:30

Par: Jean-Baptiste Leveque

Il y a une semaine survenait à Baie-Saint-Paul une grave collision impliquant un véhicule lourd et qui a failli coûter une vie. Des commerçants de la route 138 sont toujours inquiets du risque d’accidents et demandent une réduction de la vitesse.

C’est un stress quotidien pour nombre d’entre eux. Les commerçants du boulevard Monseigneur de Laval, à Baie-Saint-Paul, craignent chaque jour un nouvel accident de la route. Situés en bas d’une grande côte à l’entrée ouest de la ville, ils pointent particulièrement les véhicules lourds, qui roulent trop vite.

« Ce n’est pas normal que la vitesse soit réduite rendu en bas de 90 à 70. La vitesse, elle devrait être réduite bien avant ça. Puis même, 70 c’est encore trop vite pour un boulevard urbain », affirme Antoine Neyron, propriétaire de l’Hôtel Baie-Saint-Paul.

Il n’est pas rare de voir de la fumée sortir des roues des camions sur cette portion de la route, due à un freinage trop brusque. Pourtant, Baie-Saint-Paul est équipée d’une aire de vérification des freins en haut de la côte.

« On est obligé d’arrêter ici pour checker les breaks, pour voir si ça ne chauffe pas puis checker nos tires pour voir s’ils sont essoufflés. Après ça on s’engage dans cette belle place-là », explique un camionneur, Daniel Desfossés.

Selon les commerçants, le ministère des Transports et de la Mobilité durable fait la sourde oreille sur ce problème et la Ville de Baie-Saint-Paul répond simplement qu’elle n’a pas de pouvoir.

Et pour ne rien arranger, les contrôleurs routiers du Québec seront absents des routes cet été. Ils ne sont pas bien protégés et leur travail a été reconnu comme dangereux.

« Tout ce qui est la région de Charlevoix, il n’y a plus de poste de contrôle. Toute la région des Laurentides, il n’y en a pas non plus. Il n’y a pas de patrouille qui se fait là parce qu’on n’a pas le droit de faire de la patrouille. Alors veut, veut pas, la loi de la jungle va s’installer tranquillement », déplore le président de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec, Jean-Claude Daignault.

Inquiète de la situation, la MRC de Charlevoix compte demander l’intervention de la Société de l’assurance automobile du Québec. Le préfet, Patrick Lavoie, « croit fermement que pour Charlevoix, pour Baie-Saint-Paul et tous les environs, avec la géographie qu’on a, c’est bien important d’avoir des contrôleurs routiers qui contrôlent justement les camions lourds ».

Si la vitesse doit être réduite sur la route 138, les commerçants proposent aussi d’ajouter de la surveillance radar pour faire payer les contrevenants.