Selon la Table de concertation des groupes de femmes de la région, les cas d’agressions sexuelles sur les filles mineures sont plus élevés ici qu’ailleurs en province.

«Malheureusement, on n’a pas de recherches de faites là-dessus. Ce qu’on peut explorer comme hypothèses, c’est le fait d’être dans certaines communautés isolées n’aide pas dans les cas de violence», fait savoir Nastassia Williams, la coordonnatrice de la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

Au centre de femmes de Carleton-sur-Mer, les intervenantes constatent que l’avènement des réseaux sociaux engendre des risques accrus de violences sexuelles et psychologiques.

«Les phénomènes des réseaux sociaux et les réseaux de rencontres sur internet sont très souvent des endroits où les femmes peuvent vivre différentes formes de violence. alors il faut être très prudente», dit Nathalie Babin, qui observe une augmentation des signalement dans son organisme.

Mercredi, des policiers et des employés des maisons d’aide et d’hébergement ont érigé des barrages pour remettre des pamphlets aux automobilistes afin de les sensibiliser à la violence envers les femmes. Cette tactique s’inscrit dans les 12 jours d’action pour contrer les violences envers les femmes partout au Québec. Des infolettres et conférences sont d’ailleurs au menu jusqu’au 6 décembre. La population en générale est invitée à y prendre part.

«Je crois que c’est toute ces choses-là accumulées ensemble qui vont faire en sorte qu’on va réussir à combattre de plus en plus les violences faites envers les femmes», croit la coordonnatrice de Centr’Elles.

Cela requiert beaucoup de courage pour dénoncer son agresseur, les deux intervenantes rappellent qu’il ne faut pas hésiter à signaler les cas d’abus et de violence aux autorités. Les femmes n’ont pas à avoir honte.

«Soyons collectivement attentifs pour être des alliés pour les personnes qui vivent de la violence», insiste Mme Williams.