Violence faite aux femmes: les demandes d’aide ont explosé
Publié le 9 juin 2021 à 14:55, modifié le 9 juin 2021 à 14:57
Par: CIMTCHAU
Depuis le début de la pandémie, les féminicides se succèdent au Québec. Les publicités dénonçant les agressions faîtes aux femmes se multiplient, et des organismes comme Centr’hommes et le SHIC de Charlevoix font des pieds et des mains pour régler le problème à la source.
« Ce qu’on veut, c’est être d’entrée, pour les hommes ayant différents défis », explique Lucie Carré, directrice générale chez Centr’hommes.
« L’objectif c’est qu’il soit suffisamment à l’aise pour en parler de ses comportements qu’il fait pour qu’on puisse intervenir », ajoute Valérie Bilodeau du SHIC de Charlevoix.
Les demandes d’aides ont d’ailleurs explosé avec la pandémie.
« Autant au niveau suicidaire qu’homicidaire, on en gère beaucoup plus qu’avant ».
Dans Charlevoix, quatre agressions sur cinq sont causées par un homme.
« Les gens se questionnent : pourquoi aider les hommes, ce sont des agresseurs? C’est parce que la dame qui est en situation de violence conjugale, elle veut que la situation s’arrête. Elle ne veut pas nécessairement quitter son conjoint », nuance Mme Bilodeau.
« C’est important de bien entourer la femme et de lui donner tout l’aide possible. Mais si on ne règle pas le problème à la base, qui est souvent l’homme qui va être violent, on ne règle juste la moitié du problème », élabore Lucie Carré.
Comment identifier la violence conjugale? La ligne qui sépare des gestes inacceptables d’une chicane de couple peut paraître plus floue qu’elle ne l’est vraiment.
« Se poser la question c’est y répondre. La journée que tu te poses la question : Mon Dieu, étais-je trop intense? Tu viens d’avoir une partie de la réponse qu’il faut peut-être que tu demandes de l’aide », illustre Mme Carré.
« C’est plus que crier fort pour dire que je ne suis pas content. C’est quand je hausse le ton avec une intention de prendre le contrôle sur l’autre », ajoute Valérie Bilodeau.
Bien qu’elles soient en très forte majorité les victimes, les femmes représentent tout de même 20% des agresseurs. Le SHIC de Charlevoix a d’ailleurs ouvert un volet offert à celles qui ont elles aussi des comportements violents.
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S.O.S Violence conjugale: