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Violence dans les écoles : le personnel à court de moyens

Publié le 5 juin 2024 à 17:00, modifié le 6 juin 2024 à 16:01

Par: Coralie Morency

Des élèves qui frappent, mordent, crient ou encore insultent. Les enseignants et le personnel de soutien seraient trop souvent confrontés à de la violence à l’école. C’est pourquoi le Syndicat de l’enseignement du Grand Portage demande des changements dans une lettre ouverte.

Le syndicat rapporte qu’un enseignant sur cinq subit de la violence physique de ses élèves et qu’un sur deux subit de la violence verbale. « Des sacres, des propos homophobes, de l’intimidation, des cris… », dénonce la présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand Portage, Natacha Blanchet.

Des comportements souvent banalisés et tolérés. « C’est comme si on avait appris à vivre avec, mais je pense qu’il ne faut pas vivre avec ça. La violence c’est intolérable, l’intimidation c’est intolérable. Il faut réagir », s’exclame Natacha Blanchet.

Lorsqu’un jeune est en crise, des impacts se font souvent sentir pour toute la classe. « On a du personnel qui sont dans des situations de violence où ils ne sont pas en sécurité et où ils ne sont pas en situation pour pouvoir enseigner, mais on a aussi des élèves qui ne sont pas en situation actuellement pour pouvoir apprendre puis ça, c’est inquiétant ! », ajoute-t-elle.

Selon le syndicat, un travail de collaboration avec les parents est nécessaire. « Quand le parent est engagé, quand le parent reconnaît et fait les démarches, souvent les problématiques s’atténuent. »

Il est aussi suggéré de regrouper les ressources dans une classe spécialisée. « Ce n’est pas obligé d’être une classe fermée, mais pour que ces comportements-là soient travaillés et qu’ensuite les élèves retournent dans la classe », demande la présidente du Syndicat.

Au Centre de services scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup, on enregistre une vingtaine de démissions dans les cinq dernières années, sur plus de 600 enseignants. Au Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, la situation semble être moins alarmante. « Il y a des enseignants qui nous disent même avant 55 ans qu’ils n’en peuvent plus, ils voient la classe de l’année prochaine arriver avec des problématiques X et ils abandonnent pour faire autre chose », affirme Mme Blanchet.

La composition des classes continue d’être un cheval de bataille pour les enseignants.