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Violence conjugale : une survivante lance un service pour les entreprises

Publié le 23 février 2023 à 17:09, modifié le 24 février 2023 à 08:40

Par: Jérôme Gagnon

Il y a plus d’un an, une survivante de violence conjugale organisait une vigile à La Malbaie à la suite du féminicide d’une mère de cinq enfants. Aujourd’hui, Josiane Boucher, poursuit ses efforts pour permettre aux victimes de briser le silence et l’isolement.

C’est au parc du Quai Casgrain à La Malbaie que tout a commencé pour Josiane Boucher. En septembre 2021, elle est venue en aide à la famille de la 15e féminicide cette année-là, Andréanne Ouellet.

« Honnêtement, c’est des personnes qui vont toujours avoir une grande place dans mon cœur », avoue-t-elle.

Son autocollant ose en parler, lancé lors de la vigile, a fait tranquillement du chemin depuis. Une entreprise, portant le même nom, sera lancée dans les prochaines semaines.

« C’est une façon de me dire que j’ai survécu pour une raison. Je veux prêter main forte pour faire en sorte que d’autres femmes puissent en sortir comme moi », explique Josiane Boucher.

Conférences, création d’événements et ligne téléphonique… la survivante de violence conjugale et deux autres femmes ont créé une nouvelle ressource pour accompagner entre autres les entreprises de nos régions.

« C’est vraiment de former les gens sur ce qu’est la violence conjugale et comment on peut intervenir. Il y a le volet sensibilisation, mais aussi le volet intervention », mentionne l’entrepreneuse.

Selon son constat personnel, il s’agit d’un besoin criant.  À la sortie de détention de son ex-conjoint, elle a dû annoncer à sa superviseure que son lieu de travail devait composer avec un « 810 », car elle craignait pour sa sécurité.

« Les ressources étaient manquantes, il a fallu que je fasse mes recherches moi-même puis que mon conjoint soit là », dit-elle.

Son employeur devait vivre également avec le trouble de conversion de Josiane qui l’a privée à six reprises de ses jambes.

« C’est d’attendre que le stress diminue puis qu’on réussisse à reprendre le dessus pour récupérer. Moi, ça affecte mes jambes, certains sont touchés par la parole et il y en a d’autres que c’est les mains », explique Mme Boucher.

Selon ses dires, offrir de l’aide lui permet de guérir face à son trouble psychologique. Elle garde toujours en tête la tragique histoire d’Andréanne et ses proches qui vivent dans la région, avec qui elle garde contact.

« Je pense qu’on guérit et on chemine ensemble. Sans dire qu’on va oublier et qu’on va être les personnes qu’on était avant, je pense que de se soutenir et de savoir qu’on a des gens sur qui compter, ça fait en sorte que c’est peut-être un petit peu plus léger », conclut Josiane Boucher.