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Violence conjugale : de plus en plus de dénonciations

Publié le 30 mars 2021 à 16:53, modifié le 30 mars 2021 à 16:53

Par: Patrick Giguère

Les dernières semaines ont été éprouvantes pour les femmes au Québec. Les histoires de violence conjugale dans la région sont loin de passer inaperçues chez les potentielles victimes. La médiatisation de ces gestes de violence inciterait les victimes à dénoncer leur agresseur.

La médiatisation des 7 féminicides en l’espace de quelques semaines au Québec et des cas de violence envers les femmes en Gaspésie font réagir. Deux hommes sont actuellement détenus dans la région et font face à de multiples chefs d’accusation pour avoir fait subir l’horreur à leur conjointe sur une très longue période. Des histoires qui font réfléchir selon la directrice de la maison l’Aid’Elle de Gaspé. On constate comme partout ailleurs une augmentation des demandes d’aide, mais on reçoit beaucoup plus d’appels de femmes qui se questionnent sur le climat qu’elles vivent à la maison. Même qu’il y a des amis, collègues de travail et des professionnels qui contactent la ressource pour poser leurs questions. On recevait une vingtaine d’appels par année. Maintenant, c’est près de 200.

« Il y a quand même une prise de conscience, je crois, qui se fait sur l’importance de s’assurer que les femmes vont bien et qu’elles sont en sécurité. (…) C’est sûr que les femmes vont venir chercher de l’aide plus facilement, mais ça peut avoir l’effet contraire. Le conjoint qui instaure un contexte de domination et de contrôle à la maison va être un peu plus aux aguets pour s’assurer que justement la femme ne puisse pas aller chercher de l’aide. Ce qui peut augmenter la violence et les agressions » , avoue la directrice générale, Marie-Ève Joncas.

Chez Convergence, un organisme qui vient en aide aux hommes de la Gaspésie, on reconnaît qu’il y a un problème. Le directeur général et intervenant à l’organisme invite les hommes qui éprouvent une situation difficile à la maison ou au travail à venir chercher de l’aide.

« Vous vivez des choses qui rendent frus, venez donc discuter de ça. Venez faire votre cri du cœur. On est là pour vous entendre dans le non-jugement. (…) Recommençons à redevenir des protecteurs de notre famille. Des protecteurs de notre communauté. On a vraiment à gagner et c’est très valorisant » , affirme Jean-Jacques Élie.

Les deux organismes vous rappellent qu’il ne faut pas hésiter une seconde si vous vivez une situation de violence verbale ou physique à dénoncer ces agissements. Et si vous souhaitez rompre les liens avec votre partenaire de vie qui est agressif, on vous invite à ne pas le faire à la maison, mais plutôt dans un endroit sécuritaire.