On a pu sentir l’émotion de certains citoyens, qui ont pris la parole lors de l’assemblée. L’éventualité de se départir de certaines églises vient toucher une corde sensible.

Comme l’expression le dit si bien :  il y avait du monde à la messe! Près de 300 personnes se sont déplacées pour s’exprimer.

« Moi je suis vraiment déçue parce que je pense qu’on n’a pas fait de propositions concrètes », lance une paroissienne.

Deux promoteurs ont fait une proposition d’achat de certaines églises en juillet dernier.

« On a eu une offre ou un promoteur était prêt à acheter 2 églises et un bâtiment principal. On a reproduit cette offre-là puis en réalité avec le Conseil de fabrique, on a bonifié une autre offre pour conserver toujours une seule église et les promoteurs vont nous dire que ce qu’ils veulent et les organismes du milieu, ce qu’ils veulent aussi », débute le Président de la Fabrique de Rivière-du-Loup ,Lucien Dubé.

La Fabrique leur a demandé si elle doit aller ou non de l’avant avec un appel de projets pour vendre les édifices religieux. Les paroissiens de Rivière-du-Loup ont pu voter. 77% se sont dit en faveur.

« C’est mieux d’être proactif que d’être je dirais d’être pris des fois avec des bâtisses qui nous tombent sur la tête puis qu’on sait plus quoi faire avec », souligne Régis Pellerin, le Prêtre médiateur, unité pastorale du diocèse.

« Je me rends compte qu’on est rendu là probablement ouais…», ajoute une paroissienne.

Les réactions étaient toutefois mitigées. Il a été possible de constater le grand attachement pour l’église de Saint-Patrice.

« Ben moi, on considère que l’église de Saint Patrice est la mieux centrée », selon un paroissien.

« La mieux placée des 3 probablement », souligne un autre paroissien.

« Je trouve qu’ils ont boosté trop les réparations », dit un citoyen.

« On demande aux paroissiens de voter sur des choses que c’est le diocèse qui va décider » selon une paroissienne.

La fabrique est dans le rouge depuis 9 ans. On parle d’un déficit de plus de 350 000$ en 2023. Force est d’admettre qu’elle fera bientôt face au mur.

« Il y a un fonds de pastorale aussi, il y a de l’argent de disponible là-dedans, mais si on continue à ce rythme-là, ça veut dire que dans 7 ans on ferme les chiffres », explique Régis Pellerin.

« Pour les trois avec les finances que nous avons, on peut garder le statu quo, mais pour les 7 prochaines années. Après 7 ans, qu’est-ce qu’on fait?  C’est la question », se questionne Lucien Dubé.

Le diocèse a donné son aval. Les dons étant décroissance et les jeunes ne fréquentant à peu près plus les églises, un seul lieu de culte serait suffisant. Le plan est de vendre deux des trois églises.

« Ils vont devoir prendre des décisions rapidement, on est une paroisse, on a dit qu’on avait à peu près 300 pratiquants qui venaient à l’église, on n’a pas besoin de 3 églises pour 300 pratiquants », termine Régis Pellerin.

La Fabrique fera un bilan de la l’assemblée. La prochaine étape sera de déterminer l’échéancier et savoir si elle lancera l’appel de projets en vue de la vente des bâtiments religieux.

Les promoteurs intéressés devront donc passer par l’appel d’offres.