Dur lendemain pour les 10 personnes qui ont tout perdu après l’incendie de cet édifice à logements de deux étages de la rue Proulx, à Amqui.

«C’est sûr que ça me fait quelque chose. Je pense aussi aux gens qui sont à la rue. C’est ça mon plus gros souci présentement. D’avoir vu les visages des gens qui se ramassaient avec plus rien, c’est venu me chercher.»

Stéphanie Lamarre est la conjointe d’Hugo Lechasseur qui est le propriétaire des lieux depuis le mois dernier. Depuis hier, elle met les bouchées doubles pour dénicher un nouveau toit à ces locataires.

«J’essaie de chercher des loyers à Amqui pour relocaliser le monde bientôt. Parce que la Croix-Rouge a pris en main les besoins seulement pour trois jours. (…) J’ai peut-être quelques petites possibilités pour certains. C’est sûr qu’il y a 10 personnes. Je n’ai pas encore fini de faire le tour de tout le monde pour savoir qui a besoin de quoi», affirme-t-elle.

«On va faire le maximum pour les aider!La première étape, c’est qu’il passe au bureau», indique la directrice de l’Office municipal d’habitation d’Amqui, Céline Gallant.

Elle a rapidement contacté les gens concernés lorsqu’elle a été mise au courant du sinistre.

« Notre premier mandat, c’est d’offrir un logement aux gens les plus démunis et je crois que dans leur situation c’est vraiment là qu’on peut les aider aujourd’hui. (…) C’est sûr que présentement on en a quelques-uns. Il y en a peut-être d’autres qui vont se libérer le 1 juillet. On peut voir ce que l’on peut faire pour eux.»

Les logements à louer son rare, avoue le maire qui demeure néanmoins optimiste.

« On connaît la solidarité des gens d’Amqui et des gens de la Matapédia alors je pense qu’ensemble on va trouver des solutions. (…) Il y a peut-être des gens qui ont une résidence et que leur sous-sol avait déjà été utilisé comme appartement qui pourrait rendre ces espaces-là disponibles», dit Pierre D’amours.

Pendant ce temps sur le terrain, des pompiers scrutent les ruines au peigne fin à la recherche d’indices. À première vue, la thèse accidentelle est privilégiée.

«Ça pris naissance dans la chambre électrique dans le sous-sol du bâtiment. Ça s’est propagé par le vide sanitaire et la structure [ainsi] qu’à la toiture», relate le directeur du service incendie de la MRC de la Matapédia, Ghislain Paradis.

La population est invitée à faire preuve de générosité.

« Nous du côté de la ville, dès lundi matin, on va accueillir les personnes qui vont vouloir venir apporter des vêtements et des meubles. (…) On va rendre disponible une partie de l’aréna de lundi à jeudi de la semaine prochaine», fait savoir le maire.

L’édifice est une perte totale. Les dommages sont estimés à 300 000$.

Une autre preuve que la pandémie n’est pas assez forte pour défaire les liens serrés d’une communauté.