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Vague de fermeture: Québec lance un programme pour aider les RPA

Publié le 31 janvier 2024 à 17:01, modifié le 1 février 2024 à 21:07

Par: Allyson Dubé

Québec veut freiner la vague de fermetures de résidences privées pour aînés (RPA). Des allocations seront versées à certaines RPA pour des soins et des services offerts aux résidents. Plusieurs saluent l’effort du gouvernement, mais davantage d’aide est réclamée.

 

«La facture va être moins élevée au niveau des loyers et des services. On est très très heureux, puisqu’on est une catégorie 3, on peut obtenir du financement », a avoué la propriétaire de la résidence Jardin du Lac à Témiscouata-sur-le-Lac, résidence qui fait partie des heureuses élues.

«Ça va aider beaucoup, ceux qui sont dans le besoin au niveau financier. C’est vraiment une bonne chose », de dire une préposée aux bénéficiaires de cette même résidence de personnes âgées. 

«C’est une belle avancée », s’est à son tour dit Gervais Darisse, président de la fédération des OSBL du Bas-Saint-Laurent  de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

Ces soins comprennent notamment l’aide au bain, à l’habillement, à l’administration de médicaments et l’aide à la marche.

«Ça va aider les personnes âgées, on en a besoin partout, nous sommes de vieilles personnes et nous avons travaillé toute notre vie », estime une résidente. 

Auparavant, les résidents devaient payer eux-mêmes les soins.

«Une chance que j’ai un peu d’argent de mon mari », disait une dame. 

Cependant, l’accès au programme est très sélectif.

«L’annonce n’est pas accessible pour toutes les RPA, entendons-nous, ce sont les 30 unités et moins, de catégorie 3, qui offrent le service avec préposés aux bénéficiaires et infirmières. La plupart ne sont pas de catégorie 3. Dans le Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, les Îles, on a une dizaine de RPA, juste une dizaine sur les 55. De ce nombre, il y en a 7 d’éligibles  », expliquait Gervais Darisse. 

Une somme de 200 millions de dollars sur cinq ans permettra de déployer partout au Québec de l’allocation personnalisée chaque mois, ce qui permettra à certaines petites RPA de garder la tête hors de l’eau.

« Tout ce qui est de l’alimentation, ça a augmenté, les assurances également, je pourrais vous dire que depuis 2015, ça a doublé. Il y a des gens qui vont venir évaluer les besoins de chaque client pour ainsi évaluer le montant admissible. Auparavant il y avait des évaluations, mais c’est le client qui payait la totalité des services », racontait la propriétaire de la résidence Jardin du Lac.

Plusieurs espèrent que Québec continue dans cette direction.

« On espère que madame Bélanger va élargir ça pour l’ensemble des OSBL d’habitations. En haut de 30, ils en donnent aussi des soins. Comment expliquer que celles à 29 sont éligibles et celles de 31 ne le sont pas. Alors voilà », pense Gervais Darisse.