Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Vague de fermeture : de plus en plus difficile pour les petites RPA

Publié le 1 août 2023 à 17:30, modifié le 1 août 2023 à 17:30

Par: Coralie Morency

Plus de 500 résidences privées pour ainés ont fermé depuis 5 ans au Québec. C’est le cas pour plusieurs également dans nos régions. L’obligation d’installer des gicleurs a forcé plusieurs propriétaires à mettre la clef sous la porte, mais c’est loin d’être la seule raison.

L’avenir des petites résidences pour aînés préoccupe. « Les personnes âgées ne disparaissent pas et les besoins ne disparaissent pas. Celles qui restent, ça leur permet de garnir leur liste d’attente, mais ce sont les personnes âgées qui vont inévitablement avoir à en payer le prix », indique le président de la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles, Gervais Darisse.

Actuellement, 108 résidences privées pour aînés sont toujours en fonction au Bas-Saint-Laurent, comparativement à 135 il y a 4 ans. Une situation difficile pour les aînés, qui doivent être relocalisés, parfois loin de leur milieu. « Ce sont des drames pour les résidents qui doivent trouver un autre endroit où aller et il y a de l’éloignement des familles et on sait comment c’est important pour les résidents de cette vie en communauté, la socialisation », souligne le directeur des Affaires publiques et gouvernementales pour le Regroupement québécois des résidences pour aînés, Hans Brouillette.

Les responsables de petites RPA sont à bout de souffle. Ils travaillent jour et nuit, mais l’inflation, la pénurie de personnel et les exigences du ministère ne cessent d’augmenter.  « La réglementation est tellement lourde et on comprend qu’il y a des besoins en termes de sécurité, mais là on a dépassé la limite. On est rendu où les RPA ne sont tout simplement pas capables de fournir l’essentiel du travail », ajoute Hans Brouillette. Pour le gestionnaire de la résidence Desjardins à Saint-André-de-Kamouraska, Gervais Darisse, les demandes sont trop exigeantes.

Assouplir la certification et la lourdeur administrative leur permettrait de respirer. « La formation du personnel c’est constant, c’est exigeant, c’est coûteux alors que ça se traduit par des coûts plus élevés et pour des organismes à but lucratif c’est dur à supporter. On est toujours à demander des aides financières, mais je pense que là on a le cas évident ou on s’en va vers une catastrophe », ajoute Gervais Darisse.

Des actions concrètes du ministère de la Santé sont réclamées pour aider les gestionnaires de résidences privées pour aînés, afin de freiner l’hécatombe.