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Vaccination obligatoire en santé : loin de faire l’unanimité

Publié le 8 septembre 2021 à 16:54, modifié le 9 septembre 2021 à 11:19

Par: CIMTCHAU

Le gouvernement Legault a précisé hier son plan concernant la vaccination obligatoire dans le milieu de la santé. Tout le personnel, tant au public qu’au privé, devra être doublement vacciné à partir du 15 octobre, sous peine d’être suspendu sans solde.

Mercredi, le CISSS du Bas-Saint-Laurent, qui compte environ 9 000 employés, n’était pas en mesure de dire combien de ces employés pourraient être suspendus le 15 octobre prochain. Le responsable des communications, Gilles Turmel, a expliqué que les dirigeants voulaient avant tout obtenir le décret du gouvernement avant de se prononcer.

Néanmoins, on sait que les travailleurs visés par cette obligation sont ceux qui ont des contacts rapprochés avec les patients et ceux qui sont en contact avec ces intervenants dans les aires communes telles que la cafétéria, les ascenseurs, etc. Parmi les lieux visés, on compte les centres hospitaliers, les résidences pour aînés et les CHSLD, parmi tant d’autres.

Au Domaine Les Pèlerins de Saint-André, une RPA, trois des trente employés ne sont pas encore vaccinés. Bien que le chiffre peut paraître peu élevé, chaque employé, et c’est encore plus vrai en contexte de pénurie de main-d’œuvre, a son importance.

« On n’a vraiment pas de plan B! » – Gervais Darisse, président du Domaine Les Pèlerins

Les résidences pour aînés auront tout un défi d’ici le 15 octobre : convaincre leurs employés non vaccinés, qui sont indispensables, d’aller chercher leurs deux doses. « Ça va être vraiment difficile. C’est sûr que moi, j’attends le noir sur blanc du CISSS, pour voir qu’est-ce que je fais avec tout ça. On va avoir des rencontres individuelles avec chaque employé, pour savoir c’est quoi leur choix », explique la directrice générale de l’établissement, Louise Pelletier.

« C’est de la crainte, de la peur. Ils ne sont pas rendus là, tout simplement. Peut-être aussi qu’ils n’ont pas vu venir que l’obligation s’imposerait à tout le monde », ajoute Gervais Darisse, qui espère que ses employés récalcitrants changeront d’idée.

Les principaux syndicats qui défendent les intérêts des travailleurs de la santé auront eux aussi à gérer des situations pour le moins délicates. Bien qu’une grande majorité des membres du syndicat des infirmières et des professionnelles en soins soit déjà vaccinée, certaines n’ont toujours pas reçu une première dose.

« Il y a des professionnelles en soins qui ont fait le choix de ne pas prendre le vaccin, soit pour des raisons de maternité ou autre […]  Moi ce que je peux dire, c’est qu’auprès des membres qui refusent le vaccin, on va être derrière eux, on va les représenter. On ne les laissera pas tomber. » – Claire-Émilie Vignola, vice-présidente des relations de travail au syndicat de la FIQ-SPSICR-BSL

Le syndicat SCFP 5007, qui représente notamment les préposés aux bénéficiaires, a de son côté qualifié la décision de Québec de « ridicule », plus tôt ce matin, par l’entremise de sa présidente Johanne Campagna.

Québec serre aussi la vis aux proches aidants, qui devront également être pleinement protégés. Louise Fortin est directrice générale de Kam-Aide de La Pocatière, qui offre un service de répit à ces anges gardiens. « Les 130 personnes qui fréquentent notre organisme sont vaccinés. Pour eux, c’est une décision qui allait de soi pour protéger justement leur personne aidée qui est très vulnérable », explique-t-elle.

Les visiteurs qui voudront aller voir un proche dans un établissement de santé devront eux aussi être vaccinés, à partir du 15 octobre. Ils devront présenter leur passeport vaccinal.