Jean-Pierre Rioux ne décolère pas. Mercredi, lors du conseil des maires de la MRC des Basques, le maire de Trois-Pistoles a pris connaissance des nouveaux tarifs de la SEMER. La facture de la ville pour faire traiter ses déchets comestibles va passer de 11 000 $ cette année à 47 000 l’an prochain. « Cette année, c’est 36 000$ de plus. En 2021, ça va être quoi? C’est ça comme élu qu’on demande à la SEMER : dites-nous vers où on s’en va. Est-ce qu’on s’en va dans un gouffre? Présentement, on est dans un vide de compréhension. » confirme Jean-Pierre Rioux.

Le président de la Société d’économie mixte et d’énergie renouvelable, Michel Lagacé,  confirme que les tarifs vont passer par année de 4,50$ par habitant à 14$, en raison du manque de matières.« Ce qui explique l’augmentation, c’est le fait que les citoyens auxquels on avait souhaité une collaboration volontaire et enthousiaste, ben malheureusement ça n’a pas été au rendez-vous. » Il explique que si chaque résident amplifie ses efforts avec les bacs bruns, la facture de l’enfouissement devrait baisser, pour compenser l’augmentation des tarifs de la biométhanisation.

5 MRC collaborent avec la SEMER dont les Basques,  Rivière-du-Loup et Kamouraska. Aujourd’hui, elles sont au pied du mur. « A 3 semaines de l’avis. Le 1er janvier, on n’a pas d’autres solutions, on ne peut qu’accepter les conditions de notre fournisseur de service. » ajoute le préfet de la MRC des Basques Bertin Denis.

Certains élus imaginent déjà d’autres options. « Mais laissez-moi vous dire qu’on est capable de réfléchir par nous-même pour la suite des choses. Qu’est-ce qu’il peut avoir comme alternative par la suite. Se tenir coincer par juste une entreprise avec ce qui nous arrive là. Est-ce que c’est normal qu’on puisse continuer dans ce sens? »

Toutes les municipalités devront obligatoirement faire traiter leurs déchets comestibles d’ici 2022.