Urgence de Trois-Pistoles : environ 700 citoyens disent « non » à une fermeture la nuit
Publié le 15 février 2025 à 17:40, modifié le 17 février 2025 à 16:38
Par: Jérémie Point
En réaction à la possible fermeture la nuit du service d’urgence de l’hôpital de Trois-Pistoles, une marche collective a été organisée ce samedi, pour permettre à la communauté de se faire entendre.
Pour la communauté, le message est clair. L’urgence de l’hôpital de Trois-Pistoles doit rester ouverte 24 heures sur 24.Environ 700 personnes de partout à travers les Basques ont pris part à cette marche samedi. Une mobilisation citoyenne qui, selon le maire, permettra d’influencer la décision de Santé Québec.
« C’est vraiment impressionnant, pis c’est encourageant. La population de la MRC des Basques au complet embarque puis c’est ce qu’on voulait, bravo à tout le monde », exprime le conseiller municipal à la ville de Trois-Pistoles, Éric Belzile.
En raison des compressions budgétaires du gouvernement, les portes de l’urgence pourraient être fermées de 20h le soir à 8h du matin. La communauté devra se déplacer à Rivière-du-Loup ou Rimouski. Ces urgences risquent de subir aussi des impacts, avec une augmentation quotidienne du nombre de patients.
« La santé ce n’est pas un jouet, on ne peut pas en disposer comme on veut. On doit garder ce service-là. Ça affecte toute la population de Trois-Pistoles évidemment, mais aussi de toutes les Basques. C’est majeur ! Même au-delà des Basques il y a des gens des autres MRC aux alentours qui utilisent l’urgence à Trois-Pistoles », déplore le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert.
Et ce n’est pas tout.
En plus de perdre des soins critiques et d’empêcher la population d’obtenir des services dans les plus brefs délais, la fermeture entraînerait aussi la perte de 7 médecins à moyen et long terme.
Pendant son discours prononcé à la fin de la marche, le médecin responsable de l’urgence de Trois-Pistoles, Maxime Martin, a affirmé que 94 % de la population possède un médecin de famille. De plus, l’établissement affiche l’un des taux d’hospitalisations les plus bas du Bas-Saint-Laurent. Pour lui, l’hôpital a fait ses preuves.
« On vient compromettre toute la structure de notre modèle de soins avec le GMF, les soins à domicile et tout ça. Je tiens encore à le mentionner, c’est un système de soins qui marche et qui tient compte des réalités locales qu’on a », ajoute le médecin responsable de l’urgence, Maxime Martin.
Le maire ainsi que le conseil municipal de Trois-Pistoles sont toujours en attente d’une réponse de la part de Santé Québec.