Une tempête dans la peau d’un remorqueur
Publié le 26 janvier 2023 à 17:16, modifié le 26 janvier 2023 à 17:21
Par: CIMTCHAU
Nos régions ont droit à une autre tempête! Une 2e en deux semaines. Les conditions routières étaient difficiles, surtout ce matin, avec les vents et la poudrerie. La prudence était de mise. Plusieurs établissements étaient fermés comme les écoles et certaines entreprises.
Dans une tempête de neige, les remorqueurs ont bien souvent du pain sur la planche. Alain Boulianne, propriétaire chez Remorquage 2000 n’en est pas à sa première tempête.
«Y’a des journées où ça peut commencer au milieu de la nuit, y’a des journées où y se passe rien ou presque, on a 4 ou 5 appels. Y’a des journées où on passe la nuit debout et on n’arrête pas. C’est ma 20e année, je vais venir bon. », de dire le remorqueur.
Un travail sans routine, fait sur mesure pour les passionnés qui n’ont pas froid aux yeux.
«Des remorquages de camions lourds, d’accidents de camions lourds, c’est des grosses jobs, mais c’est valorisant pareil. », indiquait Alain Boulianne.
La journée typique n’existe pas. Les remorqueurs peuvent se coucher tard ou se lever avant le soleil pour transporter des véhicules accidentés. Les interventions sont parfois plus longues que prévu.
«Y’était 1h du matin, on est arrivé sur les lieux à 1h30, parce que c’est un peu à l’extérieur de Rivière-du-Loup pi on a fini à 4h de l’après-midi, fait que c’est sûr que ça, c’était un gros remorquage. Dans ce temps-là, on a hâte au soir pour se reposer. »
Beau temps mauvais temps, les remorqueurs ne chôment pas.
« On a de la mécanique à faire des réparations à faire, c’est le temps de s’occuper de ça, en attendant que le téléphone sonne. », expliquait-il.
Lorsqu’il arrive sur un lieu d’accident, il agit parfois comme premier répondant.
«Les gens souvent sont contents de nous voir arriver parce qu’on vient à leur secours un peu en même temps. »
«C’est toujours la priorité de vérifier ce qui se passe. Si on a besoin d’une autre intervention, comme les pompiers, ou si y’a un déversement d’essence et faut appeler l’environnement. C’est une job que j’aime beaucoup.», s’est exprimé le remorqueur.
Le vent, la neige et la poudrerie ne lui font pas peur. Toutefois, les délais d’interventions sont plus longs, pour éviter de mettre son équipe en danger.
«Même si on est là et on aime ça travailler et aller les aider, c’est sur que quand y’a des grosses tempêtes avec la poudrerie, les gens sont mieux de retarder leurs déplacements à plus tard, si sont capable de le faire parce que nous aussi des fois ça peut nous mettre dans le pétrin. »
La débrouillardise est essentielle dans ce métier.
«Avant de commencer l’intervention, l’auto était sur le côté, accoté après une bordure de maison, ça avait renversé dans les fleurs de la madame, fait que là, remplir en plus son terrain d’essence fait que finalement on a percé le réservoir et on a pompé l’essence. », racontait-il.
Les tempêtes n’ont plus de secret pour le remorqueur.