C’est dans une salle de l’Hostellerie Baie-Bleu de Carleton-sur-Mer que les acteurs du milieu touristique dressent le bilan des derniers mois. Alors que tous naviguaient à vue et que l’incertitude régnait le printemps dernier, la saison ne les a finalement pas déçu.

«Compte tenu du prix de l’essence, les voyageurs qui pouvaient sortir du Québec et d’un paquet de facteurs et finalement ça très bien été», avoue Joëlle Ross , la directrice générale de Tourisme Gaspésie.

Entre mai et septembre, le nombre de touristes à être venus admirer les paysages à couper le souffle est estimé à plus de 570 mille : une hausse de 2% par rapport à 2021. Cela a généré des retombées économiques de 340 M$, soit 7,3% de plus que la même période.

Certains visiteurs ont aussi été contraints de revoir à baisse leur budget de vacances à cause de l’inflation.

«Quand l’essence en prend une bonne grande partie, il faut que tu coupes ailleurs. Je pense qu’il y a des choses qui ont été coupées dans leur séjour chez nous. On est chanceux, ils sont venus pareils», affirme Mme Ross.

Du côté des nuitées, le taux d’occupation moyen des établissements d’hébergement est égal à 2021, par contre les campings et prêts-à-camper ont enregistré une diminution des visiteurs.

«Les gens restent dans un endroit et consomment quatre ou cinq jours au même endroit. Ils ne font plus le tour de la Gaspésie traditionnel comme ca se faisait dans les années 1980», fait remarquer la directrice générale de Tourisme Gaspésie.

La propriétaire du camping les Flots Bleus de Saint-Omer admet que la compétition est féroce.

«Il y a de plus en plus de campings et de prêts-à-camper qui ouvrent un peu partout. C’est sur de se positionner et de se différencier des autres aussi ça amène une réflexion», mentionne Tania Mcnaughton, qui est  tout de même confiante pour les prochaines saisons.

L’industrie touristique doit continuellement innover pour rester attractif et sortir son épingle du jeu.

«Le hors route connaît une croissance. Tout ce qui est sur l’asphalte connaît une décroissance: les triathlons, les marathons. Donc comme nous sommes déjà tournés vers la montagne, la boue et les sentiers on est en bonne position pour relever le défi de l’avenir», dit sur un ton confiant Jean-François Tapp, le directeur d’Événements Gaspesia.