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Une rencontre pleine de promesses entre des étudiants du Cégep de Carleton et des intervenants de Gesgapegiag

Publié le 16 février 2024 à 15:35, modifié le 16 février 2024 à 15:35

Par: Louis-Philippe Morin

Une quinzaine d’étudiants en technique d’intervention en criminologie, du cégep de la Gaspésie à Carleton-sur-Mer, ont eu droit à une immersion culturelle sur le territoire micmac de Gesgapegiag. Une façon de bâtir des ponts entre les deux communautés où la distance demeure, malgré la proximité des lieux.

Réunis dans une salle communautaire de Gesgapegiag, des agents de police de la communauté, une intervenante de milieu et des étudiants en Techniques d’intervention en criminologie du Cegep de Carleton-sur-Mer ont pris quelques minutes pour échanger. Le but… apprendre à mieux se connaitre et essayer de tisser des liens qui sont bénéfiques à tous.

« Ça vient de… j’essaie de faire des projets avec la communauté. Que ce soit avec le Cégep… pour qu’on puisse se faire voir mieux. Le Cégep de Carleton, j’ai des contacts, alors ça aide que le groupe de criminologie vienne ici. », sourit Kevin Lebigaré, agent en intervention aux services policiers de Gesgapegiag

Un exercice pour présenter le travail du corps policier de la Première Nation et qui permet aux étudiants du programme collégial de mieux comprendre les réalités spécifiques aux communautés autochtones.

« Il faut que tu aies une approche plus communautaire. Moi, trois quarts des gens d’ici sont de ma famille. Ça prend donc une approche plus familière. Avec les autres policiers, qui viennent de l’extérieur, on essaie aussi de plus les intégrer. », poursuit monsieur Lebigaré.

Une réunion des deux communautés qui se partagent le territoire gaspésien… et qui sont parfois aveugles à l’autre réalité. Un partage qui réjouit les participants et qui pavera la voie à d’autres à venir.

« On tente de rendre nos étudiants sensibles aux réalités des Premiers peuples (…) on peut contribuer à ce que des intervenants qu’on va former soient plus sensibles aux réalités autochtones et qu’ils soient capables d’adapter leurs interventions. », se réjouit la professeure au département de Techniques d’intervention en criminologie du Cegep de Carleton-sur-Mer, Amélie Dallaire.

Les futurs travailleurs veulent comprendre les réalités du terrain… les problèmes qui minent les communautés. Ils n’ont pas hésité à poser des questions… proposant même de venir donner un coup de main aux organismes de Gesgapegiag pour mieux apprendre à intervenir dans ce genre de communauté.

« Ça peut être une très belle opportunité pour créer des partenariats avec le Cégep. Il y avait même des élèves qui m’ont approché pour mettre en pratique, un peu, des programmes de leur école. », raconte Brooke McQuarter, intervenante psychosociale au centre de santé de Gesgapegiag

Curieux, les étudiants ont écouté avec passion…

« Ça peut toujours nos aider. Ce sont de bons outils. On peut rencontrer des gens, aussi, qui viennent de la communauté. », nous dit cette jeune fille.
« Aussi en apprendre sur les problématiques. Je pense que ça pourrait nous apporter des bénéfices pour notre futur. », lance l’étudiante…
« On voit plusieurs différences. On voit plusieurs diversités, que ce soit culturel, au niveau du langage, au niveau des problématiques. C’est sûr que ça aide. En connaitre plus et c’est une ouverture comme on disait. », termine son amie.

À terme, l’exercice montre l’ouverture des deux communautés et enchante tous les participants. Un exercice qui met en lumière les différences, mais aussi les similarités de ceux qui occupent le même territoire… et qui peuvent collaborer pour le bien de tous les citoyens de la région.