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Une page d’histoire se tourne à Carleton-sur-Mer

Publié le 31 janvier 2018 à 17:19, modifié le 31 janvier 2018 à 17:19

Par: CIMTCHAU

La boutique-fleuriste au Bon Secours de Carleton-sur-Mer ferme ses portes. Le magasin abritait une foule de petits trésors gaspésiens depuis des décennies.

Alors qu’elle faisait partie de l’histoire du boulevard Perron, la boutique au Bon Secours doit fermer ses portes, après plus de soixante ans d’existence.

« 1958, au Bon Secours existait déjà, une boutique de souvenirs, de cadeaux, une propriété de A. Marchand. C’est une boutique qui a connu quand même la belle période des grands hôtels, sur la route principale de Carleton », informe l’historien Paul Lemieux.

L’historien raconte que le magasin a été longtemps primé par les touristes : « La boutique était particulièrement bien positionnée par rapport aux hôtels. Donc, toutes les clientèles qui occupaient les hôtels de l’époque avaient un accès facile ».

La boutique artisanale au Bon Secours a connu bien des générations. « Les événements du Festivoile de Carleton où il y avait des milliers de personnes qui se rassemblaient sur la grève. Les années du Maximum blues, les années 90 aussi, où il y avait une profusion de musique sur le bord de la plage », ajoute Paul Lemieux.

Il n’y a pas que les touristes qui ont tissé un lien avec la boutique, les Gaspésiens aussi. Nathalie Boudreau, qui y a travaillé pendant 2 ans, se souvient des habitants qui l’ont fréquentée : « À toutes les St-Valentins, c’était un monsieur qui était séparé et il avait des enfants, et il venait toujours chercher des oiseaux du paradis pour la maman de ses enfants ». C’est des bijoux, des tableaux, des fleurs des souvenirs de la Gaspésie, ou encore des cadeaux pour les fêtes que vendait la boutique.

La fermeture laisse un goût amer chez plusieurs Gaspésiens : « C’est une perte pour notre communauté. On n’aura plus de fleuriste à Carleton, on n’aura pu de centre de petits-cadeaux », affirme un citoyen de Carleton-sur-Mer. Un autre ajoute : « Faut pas trop qui ferme de boutique par ici ».

« C’était un des rares commerces touristiques qui était ouvert à l’année. C’est d’autant dommage que ce commerce finalement mettre la clé sous la porte », termine l’historien Paul Lemieux.