Une infirmière congédiée avant d’entrer en poste
Publié le 24 octobre 2019 à 15:54, modifié le 24 octobre 2019 à 16:17
Par: CIMTCHAU
Une nouvelle infirmière praticienne devait se joindre à l’équipe du Centre de santé communautaire du Haut-Madawaska à la fin de l’été. Toutefois, quelques jours avant d’entrer en poste, elle a été avisée que ses services n’étaient plus requis.
Annie Francoeur avait été approchée par Vitalité en mai dernier. Après une entrevue, un emploi d’infirmière praticienne au Haut-Madawaska lui a été offert. «Il y avait déjà un processus d’embauche de fait. Le dossier d’employés était monté. L’horaire des sessions d’orientation avant été donné», explique l’infirmière.
Quelques jours avant d’entrer en poste à la fin août, elle est à nouveau convoquée à une rencontre avec des gestionnaires régionaux. Ces derniers lui remettent une lettre qui mentionne qu’après analyse de son dossier, ses services ne sont plus requis.
«J’ai été un peu déçue, vraiment déçue, mais surtout humiliée de la façon dont ça s’est passé.» – Annie Francoeur
«J’ai posé des questions, comme ça se fait habituellement, je n’ai pas eu aucune réponse. On m’a juste dit que tout est dans la lettre.»
Pourtant, les besoins sont criants au Haut-Madawaska. Plusieurs centaines de patients sont sans médecin de famille dans la région. «On avait une belle chance, quelqu’un de la région qui aurait pu servir les gens de la région et puis le système a tout simplement dit non on est désolé on n’ira pas plus loin», déplore le critique de l’opposition en matière de Santé à Fredericton, Jean-Claude D’Amours.
Elle a tout de même reçu quatre semaines de salaire. Le syndicat a déposé un grief. Annie Francoeur a recommencé à travailler dans une clinique privée. «Il y a des contrats qui ont été refusés. Il y a des développements d’affaires qui avaient pris d’autres champs et finalement il faut se retourner sur un 10 cents.»
«Le système l’embauche et puis à un moment donné on lui dit on est désolé, mais pour l’instant on n’a plus besoin de vos services. Mais pendant ce temps-là le système continue à chercher pour quelqu’un la remplacer», ajoute M. D’amours.
Le Réseau de santé Vitalité a refusé de commenter le dossier qui relève des ressources humaines.