La grève générale dans le secteur de l’éducation est maintenue. Ce sont plus de 70 000 enseignants de 58 centres scolaires à travers le Québec qui manifesteront leur mécontentement.

« Notre grève de demain est innovante et de courte durée justement parce qu’on est conscient que les élèves ont quand même été privés beaucoup de jours de classes depuis un an », mentionne d’emblée la présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, Natacha Blanchet.

Celle-ci sera légale puisque la Cour supérieure a rejeté, lundi, une injonction qui avait été intentée par les gestionnaires scolaires.

Les demandes sont claires. Ils souhaitent plus d’accompagnement pour les jeunes enseignants, de meilleures conditions salariales et un allégement des classes des enfants à difficulté.

« En faisant des classes d’adaptation scolaire pour retirer les enfants en grave difficulté, on pense que ça va mieux répondre à leurs besoins », affirme Natacha Blanchet.

Cette mère de famille se réjouit de ces requêtes.

« J’ai des enfants qui ont des grosses difficultés, et je sais tout le travail que ça l’apporte et toute l’aide qu’ils devraient recevoir en classe. Ils en ont, mais ce n’est pas assez encore », explique Isabelle Ouellet.

Des parents avisés à la dernière minute

Les différents Centres scolaires se voulaient au courant de cette possibilité de grève depuis le 1^er avril. Pourtant, dans Kamouraska-Rivière-du-Loup, les parents ont été avisés seulement la veille. Pour celui des Fleuves-et-de-Lacs, un avis avait été envoyé aux parents, vendredi dernier, afin de les informer d’une possible grève. Toutefois, l’annonce officielle est survenue lundi après-midi. La direction de celui-ci dit toutefois avoir eu les mains liées.

« On comprend que ça peut amener des éléments frustrants, mais il y a une partie qui est hors de notre contrôle actuellement. On a tenté de mettre toute en place pour diminuer ces impacts au niveau des parents », explique pour sa part la directrice du Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Nancy Couture.

Selon le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, cette grève est nécessaire. Elle a pour but d’accélérer les négociations avec le gouvernement Legault, comme l’explique la présidente, Natacha Blanchet.

« Le gouvernement sait pertinemment ce qui se vit dans le milieu et la pandémie va nous avoir montré ça. On l’a vu en santé. Ce n’est pas facile actuellement à l’école. La pandémie nous a juste démontré qu’il y a de graves lacunes et il faut y remédier », explique-t-elle.

Rappelons que l’impasse dans les discussions dans le domaine de l’enseignement remonte maintenant à plus d’un an.