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Nouvelles

Une fusion pour sauver les clochers

Publié le 23 février 2021 à 15:31, modifié le 23 février 2021 à 15:33

Par: Louis-Philippe Morin

La diminution de la fréquentation des lieux de cultes posent des problèmes partout au Québec. Des églises ferment, sont abandonnées ou sont employées à d’autres fonctions

Un comité a été mis en place il y a presque deux ans afin de trouver des solutions pour sauver les églises. La mécanique est officiellement en marche depuis le début de l’année et vise à fusionner 5 paroisses afin de répartir les ressources pastorale, diminuer la pression financière et sauver de la détérioration plusieurs bâtiments.

Actuellement au Québec, 108 églises sont fermées et si la tendance se maintient, on parle de 9000 églises qui fermeront au Canada d’ici une dizaine d’années. Et dans la Baie-des-Chaleurs? Le curé Patrick Gnivo est catégorique:

«On ne parle pas de fermeture d’églises. Je rassure mes paroissiens et paroissiennes… et tous les citoyens de nos localités de la paroisse agrandie et en croissance… que ce n’est pas de la fermeture des églises dont il est question, mais d’une nouvelle approche.»

La nouvelle approche c’est la fusion des cinq paroisses de la Baie-des-Chaleurs, de Saint-Omer à New Richmond… en passant par Gesgapégiag. Denis Henry qui est président du comité de transition explique:

«C’est Monseigneur qui avait amené ça. Suite à la problématique qu’on vit partout au Québec… même dans différents endroits dans le monde. Le problème de relève au niveau d’avoir des prêtres pour les messes.»

La dévitalisation des églises de la région se vit depuis plusieurs années. La population qui fréquentent les lieux de cultes est vieillissante.

«Face à cette mutation, je crois que l’Église ne peut quand même pas se fermer et rester au statu quo comme on est là… en voyant que… il y aura quelque chose d’autre d’autre.», raconte le curé Gnivo.

Cette fusion naît donc d’une nécessité de diminuer le nombre de fabriques, d’abaisser le nombre d’employés et de concentrer les efforts. Denis Henry s’inquiète des finances des églises de la région:

«Avec la pandémie, je dirais que ça nous aide pas nécessairement au niveau des conseils de fabriques. C’est problématique parce qu’il n’y a pas de messes, pas de cérémonies non plus lorsqu’il y a des décès… plus de quêtes.»

Si la réaction des paroissiens pourrait être empreinte d’anxiété, le curé Patrick Gnivo se veut rassurant.

«En réfléchissant donc, nous nous sommes dit qu’il faut s’unir pour être forts. Ce n’est pas s’unir pour fermer… non, pas du tout! Le but n’est pas là.»

Sans être alarmante, la situation pastorale de la Baie-des-Chaleurs ressemble beaucoup à des fermetures vécues ailleurs au Québec.

«Mlaheureusement ça pourrait arriver. Ça pourrait arriver. C’est un petit eu pour ça que le le comité, suite aux demande de Monseigneur, s’est mis en branle pour voir qu’est-ce qu’on pourrait faire.», constate monsieur Henry.

L’avenir pourrait donc transformer l’Église. En présentiel… mais aussi en virtuel. Une idée que monsieur Gnivo a appris à connaître durant la pandémie:

«C’est un changement que nous vivons. Effectivement, dans la vie, nous changeons.Et avec la pandémie, ça nous apprend à changer et à avoir de nouvelles manières d’approche…»

Pour garder l’esprit de clocher, il faudra travailler fort. Denis Henry se veut rassurant… et espère que les églises resteront ouvertes:

«L’église, ça fait partie de ton voisinage. Vous savez, quand l’église ferme, souvent c’est la fin des villages…»