Une entreprise gaspésienne développe une bouée de pêche sans cordage qui peut sauver la vie des baleines
Publié le 7 juin 2022 à 16:21, modifié le 7 juin 2022 à 16:21
Par: CIMTCHAU
La compagnie gaspésienne Ocean-Cam travaille présentement sur un prototype de bouée, sans cordage. Elle servira pour continuer la pêche, malgré la présence de baleine.
La compagnie Ocean-Cam, de Rivière-au-Renard a développé un prototype de bouée sans cordage. Le but… sauvés les baleines qui ne resteront pas prises dans des câbles. Un projet très sophistiqué selon le directeur de l’entreprise.
« Chez Ocean-Cam, ce qu’on a développé, c’est vraiment un dispositif, un ensemble complet qui permet de continuer à effectuer la pêche, malgré la règlementation qui dit lorsqu’il y a une baleine, on quitte les lieux, exprime le directeur de Ocean-Cam, Dave Cotton. Nous permettons aux pêcheurs de continuer son activité, justement dans le bon spot de pêche, en ayant développé une bouée qui est carrément très près de l’engin de pêche, donc à quelques mètres. »
Ocean-Cam est une entreprise qui développe des caméras sous-marines, mais depuis maintenant plusieurs mois, le projet de la bouée sans cordage, nommé JakO, est dans le plus grand intérêt du directeur de l’entreprise.
« L’an passé, on s’est dit, ok on donne un coup, on développe ça, parce que je suis un pêcheur moi-même et notre communauté de pêcheur, que l’on côtoie, on voyait bien que c’était très frustrant, parfois de devoir se déménager d’un bon spot de pêche, parce qu’il y avait une présence de baleine, pour éviter que la baleine puisse passer à travers les câbles et s’étouffer ou quoi que ce soit, dit le créateur de la bouée. »
La bouée, elle-même est accompagnée d’un système technologique très simple à comprendre.
« On parle d’un système total, elle fait partie d’un ensemble, d’un circuit, affirme M. Cotton. La bouée est là, avec son électronique à l’intérieur, un logiciel dans le navire pour l’appeler, un logiciel très simple, encore une fois, on ne veut pas se perde dans des fonctions inutiles, un simple bouton et le petit treuil réceptacle pour déjà la préparée pour une prochaine mise à l’eau. »
Le projet a même reçu une aide financière de 500 000 dollars de la part de Pêches et Océans Canada.
« On a la grande fierté de savoir qu’on a un dispositif très différent, prononce-t-il. D’ailleurs, on s’est fait donner une belle tape sur l’épaule par le fédéral, avec le fond baleine qui nous a donné une subvention d’un demi-million, justement pour continuer à développer notre prototype et idéalement se rendre à la fin de cette année-ci en mode commercial. »
La compagnie Ocean-Cam pourrait même obtenir un brevet, dès bientôt, pour la conception de cette bouée.