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Une éclosion de COVID-19 fait cinq morts dans un foyer de soins de Dalhousie

Publié le 19 octobre 2021 à 16:43, modifié le 19 octobre 2021 à 17:19

Par: Patrick Giguère

La quatrième vague de COVID-19 frappe de plein fouet la Villa Renaissance de Dalhousie. Depuis la semaine dernière, cinq personnes ont été emportées par la maladie et 14 cas ont été enregistrés.

«J’ai de la misère à en parler parce que c’est vraiment dur. C’est vraiment dur», raconte Diane Légère, avec des trémolos dans la voix.

Les derniers jours ont été excessivement éprouvants pour les gens qui gravitent autour de ce foyer de soins de longue durée.

«On a été obligé de faire entrer des professionnels de la santé mentale pour permettre aux employés de verbaliser et d’être capable de parler de leurs émotions», poursuit la directrice de la Villa Renaissance.

Les premiers cas de coronavirus ont été découverts le 11 octobre. Les jours passent et c’est finalement vendredi que la maladie fait une première victime. Une résidente dans la quarantaine succombe à la maladie. Les résidents et le personnel n’ont même pas eu le temps de faire leur deuil, alors que le lendemain, trois autres bénéficiaires et un préposé aux soins de 48 ans, père de deux enfants, subissent le même sort.

«C’était un très bon vivant et les familles pourraient vous dire la même chose. C’est une personne qui était très dévouée aux résidents, c’était sa famille», se souvient Diane, qui n’a pas hésité à tarir d’éloges envers son défunt employé.

C’est à travers une fenêtre que Gisèle Giroux doit parler à son père, Lucien, âgé de 81 ans. Parce que depuis la découverte d’un précédent cas positif le 6 septembre, la direction a formellement interdit les visites à l’intérieur de l’établissement.

«C’est vraiment inquiétant. On ne sait jamais l’appel qu’on va avoir pour savoir s’il est positif. C’est dur de voir ça. (…) On vient le voir à tous les soirs à la fenêtre. C’est dur de l’entendre. Il veut des affaires, mais on ne peut rentrer. C’est touchant.»

Les résidents testés positifs sont placés dans des ailes séparées des autres pensionnaires. Même si 90 % du personnel est vacciné, le port d’équipements de protection individuelle est obligatoire en tout temps. Autre fait notable , plutôt que de contaminer leur entourage, quelques employés ont préféré vivre dans leur roulotte à l’arrière de la Villa le temps que la situation se stabilise.

«Comme en fin de semaine, ils étaient en congé, mais ils sont rentrés. Ils rentraient lorsque les employés avaient besoin d’eux.(…) Il y a des gens qui ont travaillé jusqu’à 11h le soir pour s’assurer que les gens étaient dans un environnement sécuritaire», poursuit la directrice générale.

La Villa peut compter sur des infirmières du programme extramural et de l’Association de sécurité des soins continus du Nouveau-Brunswick.

Entre temps, des gerbes de fleurs ont été déposées au pied de cette pancarte en guise de solidarité.