Une autre pluie de poussière collante pour les voisins de Ciment McInnis
Publié le 2 juillet 2021 à 13:34, modifié le 2 juillet 2021 à 15:10
Par: Patrick Giguère
Des particules de poussière collante sont tombées sur la tête de résidents à proximité de Ciment McInnis, le mois dernier à Port-Daniel-Gascons. Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident survient. Un groupe environnemental demande à l’entreprise de corriger le tir.
Après les résidents de l’Anse McInnis à l’été 2020, ce sont les voisins du côté Est de l’usine qui ont reçu sur leurs maisons et véhicules une poussière provenant d’un procédé précédant la fabrication du clinker.
«Moi ce que je me suis fait rapporter par un résident de Port-Daniel, c’est qu’il avait entendu trois explosions plus fortes qu’à l’habitude après l’heure du souper», souligne le porte-parole d’Environnement Vert Plus, Pascal Bergeron.
Ciment McInnis confirme qu’il y a bel et bien eu un épisode mineur de poussière dans la nuit du 18 au 19 juin à l’Anse-à-la-Barbe. Il a été causé par une irrégularité inhabituelle des matières premières alimentant le four. Selon l’entreprise, le four a été arrêté, conformément aux procédures en place, et le ministère de l’Environnement a été avisé dans les délais et conformément aux procédures établies. Après avoir été mis au parfum plus d’un mois après les événements l’été dernier, cette fois-ci, le comité de suivi environnemental a été avisé le soir même.
«On s’est donné une stratégie de communication qui a très bien fonctionné pour cet épisode-là. On a été informé sur-le-champ », confirme la directrice générale du Conseil régional de l’Environnement de la Gaspésie-Les-Îles, Caroline Duchesne.
Le ministère de l’Environnement n’a reçu aucune plainte à la suite de cet incident. Environnement Vert Plus exige que le cimentier dévoile en temps réel les données de ses stations d’échantillonnage.
« On demande qu’ils sortent publiquement quand il y a des accidents industriels qui se produisent à leur installation de Port-Daniel. On demande la divulgation des émissions atmosphériques en continu et on aimerait beaucoup quand il y a des épisodes qui surviennent comme ça que le certificat d’autorisation soit suspendu le temps de faire la lumière sur l’affaire » , réclame monsieur Bergeron.
L’enquête sur les événements de l’été dernier n’étant pas terminée, le militant se questionne.
«Il y a matière à des poursuites d’après ce qu’on a compris. (…) Ce n’est pas une grosse enquête. On sait qu’il y a eu des épisodes de poussières. On sait à peu près les origines de ces émissions-là. Le dossier à ce moment-ci devrait être réglé. On ne comprend pas pour ça bloque au ministère de l’Environnement », se demande-t-il.
Des vérifications sont toujours en cours selon le ministère de l’Environnement.