Une aide ciblée pour les aéroports régionaux
Publié le 12 novembre 2020 à 16:06, modifié le 13 novembre 2020 à 17:18
Par: Louis-Philippe Morin
Des aéroports régionaux comme celui de Bonaventure ont difficilement traversé la crise de la COVID-19. Ottawa pourrait-il venir en aide à ses petits aéroports pour assurer leur relance et leur entretien? Pour Kristina Michaud du Bloc Québécois, il faut agir rapidement.
Kristina Michaud, députée pour Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, estime que le gouvernement canadien ignore depuis trop longtemps des aéroports de la région.
«Une des industries qui souffre le plus c’est l’industrie aérienne, aéroportuaire aussi. Et ce qu’on voit, depuis le début, c’est des subventions aux grandes compagnies aériennes et non un soutien ciblé aux aéroports. »
L’élue prend donc les choses en mains et a écrit une lettre au ministre des Transports dans laquelle elle exhorte le gouvernement à aider financièrement des aéroports régionaux afin d’éviter que certains d’entre eux ne ferment faute de pouvoir assumer leurs frais fixes.
«Je veux bien qu’on continue d’aider, avec l’argent des contribuables, les grandes compagnies… Mais c’est pas ça qui assure la survie des petits aéroports.»
Madame Michaud voit tout de même une ouverture du ministre Garneau :
«C’est un peu ce que je demande au ministre Garneau qui semble avoir une ouverture de dire qu’il aurait un plan, peut-être, à court moyen terme pour aider l’industrie. »
Tout ça ne l’empêche pas de réclamer un fonds d’urgence pour aider des aéroports de notre région. Une demande légitime pour Gaspé et Mont-Joli, bien que les réalités soient différentes d’un endroit à un autre.
Maire de Bonaventure, Roch Audet est surpris des propos de Kristina Michaud puisque son aéroport est déjà très bien entretenu, dit-il, par le ministère des Transports du Québec.
«En ce qui nous concerne, l’aéroport de Bonvaneture, c’est une entité du ministère des Transports du Québec. Le ministère met beaucoup d’argent et investit régulièrement dans les infrastructures… et en plus donne des services.»
S’il y a de l’argent supplémentaire, le maire ne rechignera pas. Mais, pour monsieur Audet, il y a d’autres dossiers importants.
«Mais pour l’instant, ce qui est nécessaire… et on travaille très fort là-dessus avec l’Union des Municipalités du Québec, c’est d’assurer une desserte aérienne. »
Pour les transporteurs comme Pascan que nous avons joint : on nous assure que le service se poursuivra normalement et efficacement. Si les aéroports doivent améliorer leurs infrastructures, rajoute Pascan, c’est à eux de faire leurs représentations.