Une absence de resto qui désole à Port-Daniel-Gascons
Publié le 17 décembre 2020 à 16:46, modifié le 17 décembre 2020 à 16:49
Par: Patrick Giguère
Des acteurs du milieu touristique de Port-Daniel-Gascons se désolent de voir qu’il n’y a plus de restaurant dans la municipalité. Ce manque de services n’aide pas à attirer de la clientèle dans les établissements, selon eux.
Le secteur de la restauration traditionnelle est au point mort à Port-Daniel-Gascons. Restaurants fermés, à vendre ou saisonniers, ne sont pas durs à trouver.
« Il y a trois-quatre ans, on avait trois restaurants et avec le coup de barre de la pandémie cet été, on a perdu le dernier » , fait remarquer le propriétaire de l’Auberge Bleu sur Mer, Benoît Pilon.
Deux cantines sont encore ouvertes dans le village. Mais pour s’asseoir et manger un repas plus élaboré, il faut maintenant rouler 30 kilomètres d’un côté comme de l’autre pour dénicher un restaurant.
« Je trouve qu’on devrait faire quelque chose avec ça parce qu’on va au Tim Hortons au service à l’auto, mais on aimerait bien aller manger une soupe chaude ou un canari avec du monde » , dit Tony Lantin.
« C’est plate. Tu fais 20 minutes de route pour aller quelque part. C’est plat, on n’a rien » ,se désole Guillaume Roussy.
« Bien oui, je vais aller me chercher un sandwich et une salade et manger froid dans ma voiture. Je pensais que le restaurant était ouvert, mais il est fermé » , constate une préposée en soins à domicile.
Le propriétaire de l’Auberge Bleu sur Mer souhaite de l’aide, afin que ses touristes puissent avoir un endroit où manger.
« En région éloignée comme nous, je pense qu’il va falloir effectivement qu’il y ait des programmes spécifiques pour sensibiliser les jeunes à venir s’installer », souhaite monsieur Pilon.
Le peu d’achalandage, les coûts d’opérations élevées, des problèmes de santé et la pandémie auront eu raison de la fermeture du Restaurant l’Étale, qui était ouvert depuis 25 ans.
«Pendant ce Covid-là, c’est désolant, mais j’ai des employés qui sont partis. (…) C’était dans le 20 à 25 milles( par mois) . Mais c’est dur à faire 20-25 milles dans un restaurant. Il faut que tu en vendes du stock » , fait remarquer sur un ton triste, Diane Joseph.
«Ici le problème que nous avons eu il y a plusieurs années passées, qu’on va vivre et qu’on a vécu cet été c’est le manque de main-d’œuvre (…) Ce n’est pas tous les restaurateurs qui ont pu se tourner vers le prêt-à-manger et la livraison » , dit la présidente de l’Association des restaurateurs du Québec, Claudine Roy.
« Le gouvernement donne de l’aide, mais il faut que tu le rembourses. Ce n’est pas une aide, c’est un prêt. D’après moi s’il avait donné une aide, on serait resté ouvert » , complète Mme Joseph.