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Une 15e journée en bleue

Publié le 3 juin 2021 à 17:01, modifié le 3 juin 2021 à 17:02

Par: Patrick Giguère

C’est aujourd’hui que se déroule la quinzième édition de la Journée de la Gaspésie. Comme chaque premier jeudi du mois de juin, la population était invitée à porter un vêtement de couleur bleu , afin de démontrer leur appartenance envers la région.

Gaspésiens d’origine ou d’adoption, des milliers de personnes ont démontré leur amour pour la région jeudi.

«Il y a un sentiment de liberté qu’il ne se retrouve pas ailleurs. J’ai fait la Baie-James, la Mauricie, la Rive-Sud de Montréal, mais ici j’ai pris racine et j’ai l’espace pour le faire aussi » , raconte Marie-Hélène Gougeon.

«Pour moi, l’air est plus sain ici. J’ai fait mes études à l’extérieur et je suis revenue ici puis je veux vivre toute ma vie ici » , affirme Mylène Bourg.

«C’est paisible ici. On a la mer, les montagnes. Carleton c’est très beau » , ajoute une femme.

Mais depuis que Jacques Cartier a mis les pieds à Gaspé en 1534, la vie n’a pas été toujours été rose. Que ce soit la bataille de la Restigouche, en passant par les hauts et les bas de la pêche à la morue du 18 et 19e siècle, la fermeture de mine de Murdochville et de la Gaspésia de Chandler en 1999 , de l’usine Smurfit-Stone à New Richmond en 2005, c’est avec résilience et détermination que les Gaspésiens se sont battus pour sauver leurs villages.

«Ces communautés-là ont quand même survécu et se sont serrées les coudes et ce sont développé de nouvelles avenues économiques. (…) Grâce à la coopération et la mise sur pied de coopérative de pêcheurs vont réussir à s’en sortir » , raconte l’historien , Paul Lemieux.

L’enjeu démographique a été longtemps le nerf de la guerre, au point tel qu’il y a 20 ans, 1200 personnes pliaient bagage chaque année, soit l’équivalent d’un village. Les nombreuses campagnes promotionnelles auront finalement porté fruit, puisqu’en en 2019-2020, on comptait 2217 nouveaux arrivants, et un solde migratoire de 681, soit le meilleur résultat depuis 2001.

«Il y a aussi un retour des jeunes qui ont terminé l’université parce qu’il y a tout un développement de l’entrepreneuriat. Il y beaucoup de jeunes et de petites entreprises qui naissent autant associés aux ressources naturelles qu’aux produits du terroir » , fait-il savoir.

Selon l’historien, tout est en place pour un avenir prometteur.

«Si on réussit à garder la région authentique, je pense que ça va être un gage de succès pour l’avenir. »