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Un train jusqu’à Gaspé : difficile d’y croire estime Diane Lebouthillier

Publié le 11 janvier 2023 à 16:41, modifié le 11 janvier 2023 à 16:41

Par: Louis-Philippe Morin

Le retour du train sur tout le territoire gaspésien continue de polariser les opinions. Hier, la ministre fédérale du Revenu, Diane Lebouthillier, a souhaité « bonne chance » à ceux qui croient encore au tronçon entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé. Ce qui a suscité l’émoi des acteurs au dossier.

« Je pense qu’on n’a pas besoin nécessairement d’être ingénieur pour voir ce qui se passe au niveau du rail. C’est pour ça mon « bonne chance » au moins pour rendre le rail de Port Daniel à Gaspé. », lance, d’amblée, Diane Lebouthillier.

La ministre Diane Lebouthillier est revenu, mercredi, sur des propos tenus la veille dans une conférence de presse. La députée, questionnée sur la possibilité de voir le tronçon de rail entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé être terminé avant 2025, avait laissé tomber un « bonne chance » en constatant l’ampleur des travaux à faire.

« Je ne peux pas être contre la vertu. Vraiment, je pense qu’au niveau de la population, tout le monde veut aller jusqu’à Gaspé. Sauf qu’il y a une réalité actuellement… », estime la ministre.

La réalité dont fait mention madame Lebouthillier, c’est l’érosion côtière dont elle a été témoin et qui a emporté plusieurs mètres de rail lors des dernières tempêtes. Des propos qui n’émeuvent pas le président de la Société du Chemin de fer de la Gaspésie.

« Je peux comprendre qu’il y a des gens qui, depuis le début, peuvent être sceptiques. C’est quand même un projet de grande envergure. Mais pour moi, comme pour la société du chemin de fer, ça ne change absolument rien à notre objectif qu’on travaille à ramener le train jusqu’à Gaspé. », rétorque Éric Dubé, président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie.

Même son de cloche quand on parle avec des employés de la Société de chemin de fer. Sous le couvert de l’anonymat, plusieurs nous ont dit que le dossier était entre les mains de gens très compétents et que le projet demeure réalisable dans les temps. Diane Lebouthillier comprend l’enthousiasme mais estime qu’il faut être réaliste.

« Lorsque je me suis présentée en politique, c’était pour dire les vraies choses aux gens. Je voulais aussi parler des réalités dans le milieu. Moi personnellement comme élue, depuis 2015, c’est toujours ce que j’ai fait et c’est ce que je vais continuer de faire. », clame madame Lebouthillier.

Malgré les propos de madame Lebouthillier, le ministère des Transports du Québec poursuit la planification des travaux pour la réhabilitation du tronçon entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé. Les enjeux sont nombreux et le délai est serré. Reste à voir quelle vision l’emportera.