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Un service de dégivrage réclamé à Bonaventure

Publié le 28 janvier 2021 à 16:57, modifié le 28 janvier 2021 à 17:47

Par: Patrick Giguère

Faute d’un service de dégivrage à l’aéroport de Bonaventure, de nombreuses évacuations médiales par voie aérienne ont été retardées ou déplacées dans la dernière année. Les services ambulanciers souhaitent un service de dégivrage afin d’assurer la sécurité des patients.

Entre le 1 avril 2020 et le 17 janvier dernier, l’avion-ambulance qui est géré par le gouvernement du Québec a atterri 126 fois à Bonaventure. Entre mars et décembre 2020, l’avion-ambulance qui était en provenance ou en direction de l’aéroport a dû être dérouté 27 fois en raison des conditions météorologiques.

«La municipalité et la MRC je vous dirais après avoir discuté avec notre préfet Éric Dubé, On est conscient de la situation et on ne laissera pas tomber ce genre de dossier là. Ça fait partie de notre obligation de la sécurité des gens » , mentionne le maire de Bonaventure, Roch Audet.

L’absence d’un système de dégivrage explique le problème. Seulement Pascan possède son propre équipement sur le site.

« On ne sait jamais ce que Dame nature nous envoie comme précipitation, mais c’est certain qu’il y a des déroutements cette année à cause du manque de service de dégivrage du côté de l’aéroport de Bonaventure (…) Les agents qui sont responsables des vols, eux, décident si c’est sécuritaire ou pas d’atterrir et de redécoller. Mais si ça ne l’est pas, est-ce que c’est parce qu’il n’y a pas de dégivrage ou bien c’est parce que les conditions ne le permettent pas » , souligne une porte-parole du ministère des Transports, Émilie Lord.

C’est principalement lorsque le mercure oscille entre – 5 et plus 5 qu’il faut à appliquer du glycol pour retirer la glace et le givre accumulés sur l’appareil.

« C’est une question de poids aussi. Quand l’avion prend son envol, il y a un angle d’attaque. Si le poids est mal réparti, bien l’avion peut décrocher et malheureusement, c’est des accidents qui arrivent presque chaque année » , explique le vice-président de Pascan, Yani Gagnon.

Le paramédic et président par intérim de la FTPQ , John Hawes, est d’avis que le dégivrage permettrait d’éviter d’annuler des trajets.

« Ça pourrait être très bénéfique pour nous et pour les patients. Par contre, il y a d’autres événements météorologiques que seule dame nature a le contrôle le dessus.»

Lorsque les conditions ne sont pas propices à l’atterrissage, le patient est alors redirigé vers Pabos, Gaspé ou Charlo

« L’ambulance, ce n’est pas une Cadillac alors c’est un petit peu moins confortable. Ça peut causer un inconfort pour le patient et ça diminue les effectifs sur le territoire plus longtemps. Des fois, ça augmente le temps réponse pour les gens qui en ont besoin » , faire remarquer monsieur Hawes.

Historiquement, c’est Avjet qui assumait le service de dégivrage pour le MTQ, mais en raison de la diminution du transport aérien à Bonaventure, la compagnie s’est retirée.

« Il y a des pourparlers à ce sujet-là qui ont eu lieu avec Pascan et d’ailleurs on est en attente d’une offre de service à ce sujet la » , indique Mme Lord.

« On va faire tout notre possible pour épauler ces activités-là, mais il faut circonscrire quels les besoins et quels sont les coûts qui sont impliqués » , avance monsieur Gagnon.