Un second album solo pour Stéphanie Boulay
Publié le 30 avril 2025 à 12:21, modifié le 30 avril 2025 à 12:21
Par: Michel Roussel
7 ans après la parution de son premier album solo, la chanteuse gaspésienne Stéphanie Boulay est de retour sur disque. Affranchie et affirmée, elle est prête à partager, en musique, sa réalité.
« Depuis que j’ai à peu près 8 ans, que la feuille de papier, que l’écriture c’est vraiment mon exutoire et le seul endroit où je me permets d’être 100% honnête » explique, d’entrée de jeu, la moitié blonde du tandem Les Soeurs Boulay. C’est d’ailleurs ce désir de vérité qui a motivé l’autrice-compositrice-interprète à écrire son second effort musical: Est-ce-que quelqu’un me voit? Une démarche artistique solitaire née d’une rupture qui a tout changé.
« J’ai mis les pièces en ordre de mon processus mental et du processus, je pense, de beaucoup de gens qui se séparent et qui recommencent un peu à neuf. J’ai vraiment eu l’impression de tout débâtir, un peu contre mon gré aussi, de tout débâtir ma vie et de recommencer…Les fondations prennent le bord puis on reconstruit à partir de zéro » précise l’artiste qui a consacré les 3 dernières années à son rétablissement. Si chaque pièce relate les différentes étapes de sa reconstruction, la création de ces compositions fût un exercice aussi douloureux que libérateur.
« Je suis fière de moi tout simplement. Tu sais, on n’a pas tendance à le dire quand on est fiers de nous, mais moi, depuis quelques années, je le dis » ajoute la vocaliste, parolière et musicienne. Mais pour en arriver à ce sentiment, l’artiste souligne qu’elle a d’abord dû accepter qui elle était pour revenir à l’avant-scène plus assumée: « J’ai eu tendance à vraiment m’ajuster aux autres et à vraiment bien déceler ce que les autres attendent de moi puis à m’ajuster à ce que les autres attendent de moi ».
Aujourd’hui décomplexée, elle aborde sans pudeur sa solitude, sa féminité, ses amitiés et même son deuil de la maternité. « Il y a une chanson en fait qui sépare l’album en 2, qui s’appelle « J’aurai pas d’enfant », qui parle de ça puis je pense que ça été la plus difficile à écrire et à chanter » mentionne la créatrice qui a tout de même intégré ce morceau tout comme les 9 autres titres de ce microsillon à sa transposition scénique qui présentement l’objet d’une tournée. « J’aime vraiment beaucoup faire rire le public sur scène presqu’autant, sinon plus, que de l’émouvoir, donc j’ai décidé de construire un spectacle dans lequel il va y avoir de l’humour et beaucoup d’autodérision » indique, pour conclure, celle qui anime également un balado sur les divergences cognitives.