Ce système collaboratif d’emballage a été développé au cours de la dernière année. La fonction du robot est de placer des boites, pesant jusqu’à 22,5 kilos, sur une palette prête à être transportée. L’objectif de Premier Tech : qu’il soit accessible à tous. C’est pourquoi il se démarque de la trentaine qui existe déjà dans le monde.

« La particularité de notre système, c’est vraiment une interface comme une application Web, très intuitive. Ma mère pourrait être capable de faire la palette elle-même », explique Valérie Lavoie, directrice générale solutions intuitives chez Premier Tech.

Nul besoin d’être ingénieur ou programmeur pour changer le produit emballé ou encore la façon de disposer les boites. L’équipe a travaillé pour rendre très simple un processus complexe.

« Tout ce que j’ai à lui donner comme informations, c’est où est ma boîte et à quelle place je veux la placer sur ma palette. On va toujours lui faire suivre la même logique de planification de trajectoire. C’est ce qui est complexe », poursuit l’ingénieure.

Le système TOMA sera d’ailleurs l’un des robots accessibles dans les locaux d’HIFA, à Rivière-du-Loup. Les entreprises intéressées pourront en faire l’essai, même avec des emballages de leurs propres produits.

« On est là pour les accompagner, leur montrer quels sont les différents robots disponibles. On en a démonstration, on est capable de les orienter », affirme Rémi Massé, directeur général des Halles d’innovation et de Formation avancée.

Inauguré en juin dernier, le centre d’innovation vise à accélérer la transformation numérique des entreprises. Celles qui veulent faire l’acquisition d’un système automatisé sont accompagnées tout au long du processus.

Les tests sont effectués directement dans les espaces disponibles chez HIFA. La formation des travailleurs, qui utiliseront ces nouvelles technologies, est même aussi offerte sur place.

Les entreprises canadiennes en retard

Les entreprises canadiennes accusent un retard en matière de robotisation et d’automatisation. Sur les 20 principaux pays, la Fédération internationale de robotique a classé le Canada seulement au 15e rang en 2023.

Le système TOMA, qui se vend environ 200 000$, s’adresse notamment aux PME qui hésitent à investir pour se tourner vers l’automatisation.

« À partir du moment où on a des solutions abordables, où le retour sur l’investissement peut se faire en un an et demi ou deux ans, ça devient beaucoup plus intéressant pour les entreprises de faire l’acquisition de ces robots-là », mentionne M. Massé.

Présentement, deux entreprises dans la région de Québec utilisent déjà le nouveau robot de Premier Tech dans leurs usines. Des clients ont également démontré leur intérêt un peu partout dans le monde.

La multinationale compte continuer d’innover dans les prochains mois, en poursuivant cette gamme de produits qui vise à améliorer l’automatisation des entreprises en matière d’emballage.