Un réseau d’aqueduc et d’égouts déficient à Dégelis
Publié le 2 avril 2025 à 16:51, modifié le 2 avril 2025 à 18:09
Par: Ariane Boyer
À Dégelis, les infrastructures souterraines en ont vu de toutes les couleurs. Le réseau d’aqueducs et d’égouts, vieux et usé, montre des signes évidents de fatigue.
« C’est nos systèmes qui sont désuets qu’on essaye de réparer, mais tout réparer ça, ces systèmes-là, ça coûte un bras », explique le maire de Dégelis, Gustave Pelletier.
Dans certains secteurs, les résidents peuvent vivre plusieurs incidents par mois. L’eau du robinet devient jaune, forçant les citoyens à se tourner vers l’eau embouteillée.
« Brunâtre parfois, imbuvable, elle n’est pas potable. Dans ce temps-là, elle goûte la vase », témoigne un citoyen.
La situation préoccupe la Ville qui tente tant bien que mal de réparer les pires sections du réseau. Mais les coûts grimpent rapidement, comme le démontre la facture des travaux de réfection d’une partie de la rue Principale.
« Pour 350 mètres de rue, ça a coûté 1 900 000 $ ! », lance le maire.
Un diagnostic complet a été réalisé. Ce volumineux document témoigne des besoins.
« Dans le document que je vous présente ici, c’est que toutes les rues sont marquées. J’ai des rues qui sont en rouge, ça veut dire que ça urge. De toutes les rues dans ce document-là, combien sont rouges ? Je dirais le trois quarts. »
Selon le Bilan 2024 du Portrait des infrastructures en eau des municipalités du Québec, 10 % des infrastructures présentent un risque de défaillance élevé ou très élevé. Des travaux estimés à près de 20 milliards de dollars seraient nécessaires.
Dans ce contexte, Dégelis espère obtenir des subventions, mais du côté de Québec, les budgets coulent au compte-gouttes.
« C’est sûr qu’en 2025-2026, oublie ça, le gouvernement du Québec ne donnera rien. Mais la demande va être faite et au moins on va être dans le collimateur », soutient Gustave Pelletier.
Le maire invite les citoyens à venir dire leurs préoccupations au conseil municipal. Ils peuvent aussi communiquer avec la municipalité si une problématique survient… en attendant que Québec tende l’oreille.
« Ce n’est pas qu’on ne veut pas, mais on ne peut pas », conclut-il.
Pour pallier au problème, un nettoyage de canalisation est prévu prochainement.