Pour le moment il n’y a qu’une cinquantaine de poules pondeuses à la ferme Borderie, mais bientôt, l’établissement verra son troupeau s’agrandir grandement.

«Hors quota, on a le droit de produire jusqu’à 300 poulets par année. Là, ce projet pilote là qui a été mis en place par les Éleveurs de volailles du Québec qui dépendent de l’UPA, ça nous permet de produire jusqu’à 2000 poulets par année, à la condition qu’on les fasse en vente directe. Donc, directement à la ferme ou dans les marchés publics», explique d’emblée le copropriétaire de la ferme, Clément Clerc.

Leurs poulets devront être vendus sans intermédiaire et dans un rayon de moins de 150 kilomètres de leur résidence. C’est la seule ferme à recevoir cette permission dans l’Est-du-Québec et seulement 10 ont été choisies dans la province.

«Au début on n’était pas sûr. On était surpris d’avoir le projet parce que comme vous dites, il n’y en a vraiment pas beaucoup au Québec à avoir eu ce projet pilote. Donc, on était vraiment heureux», mentionne la copropriétaire de l’établissement, Élise Roussel-Garneau.

D’ailleurs, en plus d’aider son conjoint dans les différents travaux agricoles, cette dernière occupe un emploi dans la fonction publique.

Un travail de longue haleine

Il aura fallu plusieurs centaines d’heures aux deux propriétaires pour élaborer un dossier détaillé d’une cinquantaine de pages. Une trentaine de candidatures ont été retenues par les Éleveurs de volailles du Québec. Un tirage au sort a ensuite été effectué.

«Quand on a reçu le ok. On était super content. On se dit bon, le travail paie parce que c’est énormément de travail monter ce genre de dossier, soumettre et travailler en ce sens», a dit le producteur agricole tout sourire.

Clément et Élise ont emménagé sur le terrain en 2012, mais La Borderie n’a vu le jour qu’en 2020. Notons qu’au départ, les propriétaires souhaitaient utiliser leur ferme uniquement pour subvenir à leurs besoins, mais leur rêve, de vendre leurs produits, se concrétisera finalement, comme le mentionne Clément Clerc.

«Produire 1000 poulets en 2021, c’est ça notre plan de match. Et puis l’idée c’est qu’en 2021, je construise un deuxième poulailler, puis avec ce qu’on appelle les parcours extérieurs, où ce que les volailles vont dehors la journée. Ce deuxième poulailler me permettra d’en produire un autre 1000 sur une année. Donc, en 2022, on sera opérationnel», mentionne-t-il.

L’arrivage de la volaille se fera en lot de 300 bêtes et débutera à partir du mois de juin pour finalement se terminer en novembre.