Quatre semaines après le départ sans préavis de ses plus récents locataires, Philippe Bergeron est allé reprendre possession du logement 5 1/2 à la fin janvier pour effectuer le nettoyage nécessaire afin de le remettre en location. Il a trouvé l’endroit dans un état lamentable.

«Si vous regardez, l’état du plancher, c’est de la saleté avec de la saleté collée par-dessus; ça date pas d’hier; les gens vivaient dans un endroit insalubre», a-t-il mentionné.

Ces plus récents locataires ont habité à cet endroit durant environ un an. Il lui a été très difficile de pouvoir entrer à l’intérieur durant cette période.

«En m’appelant, elle me disait qu’il y avait des problèmes mais quand je venais, je n’avais jamais accès à l’endroit; je comprends astheure», a ajouté le propriétaire de cinq édifices à logements dans Edmundston.

Les propriétaires d’édifices à logements ont très peu de recours contre les locataires devant de telles situations.

«Je peux aller contre le locataire mais dans ce genre de scénario en général, ça me mènera à rien. Avec le médiateur des loyers, je peux aller chercher le dépôt de nouveau, c’est tout, pas plus que cela», a poursuivi Philippe Bergeron.

Il estime que le nettoyage, la peinture et les réparations du logement lui coûteront plusieurs centaines de dollars.

«Il y avait un dépôt de sécurité, ça paye notre mois de décembre. Là janvier on l’a perdu, on va perdre février aussi; on essaie de le nettoyer pour le remettre en location; je suis chanceux, j’ai toujours une liste d’attente pour mes loyers», a-t-il noté.

Quand vient le temps de recruter un locataire potentiel, il souhaiterait plus de transparence du bureau du médiateur des loyers.

«Si cette personne-là, il y a déjà eu une réclamation contre elle, qu’on me le dise, qu’on me dise c’est quoi la raison de la réclamation ou non il n’y a jamais eu de réclamation contre cette personne-là. Ça aiderait avec les références en quelque sorte», a–il laissé entendre.

Le propriétaire a avisé les services sociaux que deux enfants vivaient à l’intérieur de ce loyer.

«C’est une famille, il y a des enfants; le papa travaille, il y a une certaine stabilité là-dedans; on savait pas on trouverait le loyer comme cela».

Malgré tout, Philippe Bergeron dit en tirer une leçon et y va de conseils pour les autres propriétaires.

«Vérifier vos logements régulièrement surtout en début de location, ça va vous donner un bon indice; vérifier en avant de la maison, s’il y a beaucoup de cochonneries qui traînent, c’est un autre indice que ça risque d’être comme cela à l’intérieur».

Il a été impossible de pouvoir discuter avec un représentant du bureau provincial du médiateur des loyers pour en savoir plus sur les droits des propriétaires dans de telles circonstances.